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Angélus - François-Henri Soulié

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Résumé :

An de grâce 1165. En terre d’Occitanie. Deux abbayes, deux jours, deux crimes.

1165. Les corps suppliciés des victimes, qui appartiennent à l’atelier du tailleur de pierre Jordi de Cabestan, ont été déguisés en anges dérisoires. La panique se répand. Certains voient dans ces crimes la main du diable. D’autres soupçonnent les adeptes de cette nouvelle secte que l’on nommera bientôt les " Cathares ". Au grand scandale de l’Église de Rome, ceux-ci prétendent être les Vrais Chrétiens.
L’archevêque de Narbonne missionne un jeune noble, Raimon de Termes, afin de découvrir l’assassin. Les " hérétiques " désignent une des leurs, Aloïs de Malpas, pour les disculper. De son côté, Jordi de Cabestan veut venger ses compagnons. Trois enquêtes labyrinthiques vont les mener vers une vérité qu’aucun d’entre eux n’imaginait.

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Vos #AvisPolar

  • GentlemanFarmer 23 avril 2023
    Angélus - François-Henri Soulié

    Du tres bon.
    Un polar medieval de bonne facture.
    Une bonne intrigue.
    Des rebondissements a foison.
    A lire absolument.

  • GentlemanFarmer 23 avril 2023
    Angélus - François-Henri Soulié

    Du tres bon.
    Un polar medieval de bonne facture
    Une bonne intrigue
    Des rebondissements a foison.
    A lire absolument.

  • CamilleBook 19 mai 2022
    Angélus - François-Henri Soulié

    Une formidable aventure, une superbe écriture aussi riche que pointue, une bonne immersion historique, mais pas le coup de cœur escompté.

    À vrai dire vers les deux tiers du roman je me suis un peu lassé. Heureusement les derniers chapitres apportent un regain d’intérêt et dévoilent un final assez palpitant et inattendu.

    Nous sommes au XIIème siècle, en Occitanie qui s’étend des actuelles Bordeaux à Nice. C’est alors un royaume souverain suite à la partition de l’empire carolingien au IXème siècle.
    Si l’atmosphère médiévale est bien retranscrite, un peu plus de contexte historique aurait été apprécié. Ici c’est essentiellement sur la religion qu’est axé le roman et notamment sur les divisions entre le catholicisme et la "nouvelle religion" jugée hérétique, le catharisme. Désireux de se débarrasser du modèle ostentatoire catholique et de revenir aux fondamentaux, sans icônes, sans lieux dédiés, sans richesses superflues, les cathares provoquent des remous en plus haut lieu.

    Dans ce contexte on va suivre un trio de personnages : Jodi de Cabestan, maître tailleur de pierre, Aloïs, adepte de la nouvelle religion, et Raimon de Termes, jeune chevalier nouvellement adoubé.
    Chacun va se retrouver confrontés à une épidémie de meurtres sanglants dont la mise en scène (des ailes d’anges cloutées au corps) suscite bien des interrogations voire de la terreur. Simple fou, sombre vengeance, ou bien la main du Diable lui-même ?

    La lecture est à la fois exigeante et fluide, intéressante sur bien des points, les personnages principaux et secondaires sont travaillés, les relations, les fourberies, les investigations sont bien menées et décrites et l’atmosphère générale qui se dégage est immersive. Alors pourquoi cette petite lassitude vers les deux tiers ? Peut-être que cela vient de moi. J’ai été transporté au début et moins à la fin, c’est comme ça.

    Dans tous les cas une bonne découverte. Je lirai probablement la suite, ’Magnificat’.

  • Alex-Mot-à-Mots 24 janvier 2022
    Angélus - François-Henri Soulié

    L’auteur m’a plongé en plein Moyen-Age à la fois au milieu des Parfaits (que l’on n’appelait pas encore Cathares) et d’une abbaye en plein chantier dont le chef n’est pas loin de sa fin.

    J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant un des 3 personnages principaux : le jeune noble fraichement adoubé qui découvre la politique ; la femme mûre Aloïs qui a choisi la Vraie Foi en toute conscience ; l’imagier Jordi qui voit ses compagnons mourir un à un de terrible façon.

    L’auteur n’hésite pas à mêler des mots d’anciens français dans sa narration sans que cela ne gène la lecture, et qui lui donne un peu plus une tonalité historique.

    Une enquête passionnante dans une atmosphère médiévale pleine de chausse-trappe et d’hommes de main.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du chef de la congrégation sur son trône à roues ferrées.

    https://alexmotamots.fr/angelus-francois-henri-soulie/

  • Bill 28 octobre 2021
    Angélus - François-Henri Soulié

    Cela faisait une éternité que je n’avais pas lu de polar médiéval, dont je me suis si souvent régalée entre les romans d’Ellis Peters, de Ken Follett, de Kate Moss entre autres ...

    C’est avec plaisir que je me suis donc plongée dans cet ouvrage, où des anges meurent.

    Telle est du moins la première impression que donnent ces cadavres perchés dans des arbres, portant dans leurs dos d’immenses ailes qui les rendent pareils aux anges.
    Mais il a des anges au Paradis, et d’autres déchus en enfer.

    Quels messages ces anges peuvent bien porter ?

    Le roman est ancré dans ces terres qu’on ne nomme pas encore cathares, entre Carcassonne et Narbonne, en 1165, une cinquantaine d’années avant la croisade dite des Albigeois,

    En ce temps là, les Bons Hommes lentement, clandestinement, diffusaient leur message qui remettait en doute les affirmations du clergé catholique.

    Entre querelles monastiques pour le contrôle des abbayes et surtout de leurs richesses, prouesses des tailleurs de pierre qui rendent accessibles à tous les paroles de la Bible, en les transformant en ’bandes dessinées, François-Henri Soulié réussit le pari de rendre bien vivante cette époque.

    Moins érudit et bien plus accessible que ’Le nom de la Rose’, ce roman aux personnages attachants, aux caractères bien marqués, nous offre une plongée dans l’Occitanie médiévale qui fait pendant au Paris Médiéval de Jeanne Bourin que j’ai redécouvert en début d’année dernière.

    Un auteur que je découvre et dont le second opus est déjà dans ma liseuse. A suivre, donc !

  • Kirzy 17 janvier 2021
    Angélus - François-Henri Soulié

    Ben je me suis régalée avec ce polar médiéval ! Dès la scène d’ouverture, grandiosement macabre, j’ai été happée : à l’heure matinale où sonne l’angélus, un serf, levé tôt, croit voir un ange accroché à un arbre ; il se prosterne jusqu’à comprendre que cet ange a les ailes qui saignent et qu’il est mort ... Juste un pauvre homme en fait, à qui le tueur a cloué des ailes d’oie.

    Le XIIème siècle est magnifiquement restitué avec une intrigue solidement ancrée dans le terroir occitan, entre Narbonne et Carcassonne : fanatisme religieux, catharisme, fonctionnement des institutions politiques et religieuses, art de la taille de pierre, quotidien populaire, autant de thèmes parfaitement maitrisés et réinjectés sans lourdeur dans la trame policière. L’écriture est soignée, joliment teintée de langage médiéval. Les dialogues sont très réussis , notamment lors des joutes oratoires faussement feutrées entre l’archevêque de Narbonne et l’abbé de la Grassa ou celles entre ce même abbé et les nobles locaux qui montent en puissance face à une Eglise catholique qui veut conserver sa mainmise sur la société.

    La très bonne idée est d’avoir confié cette quête du tueur à un trio de personnages très différents, aux desseins contradictoires, qui représentent très pertinemment la société occitane de ses années 1165 : Raimon de Termes, jeune noble fraîchement adoubé, mandaté par les autorités locales ; dame Aloïs, femme cathare issue du peuple qui est chargé de disculper les siens, boucs émissaires faciles dans ce contexte de montée du catharisme, secte dissidente du catholicisme officiel, fascinée par la pureté évangélique ; le maitre tailleur de pierre Jordi de Cabestan ( largement inspiré du Maître de Cabestany, un des plus grands sculpteurs médiévaux ) qui veut venger la mort des compagnons de son atelier. Les péripéties de l’enquête accompagneront leur cheminement intérieur.

    Forcément, entre la toile de fond des rivalités intestines au sein du christianisme et le décor d’une abbaye où surviennent des crimes odieux dans une ambiance paranoïaque et mystique, on pense au Nom de la rose, chef d’oeuvre du genre, d’Umberto Eco. Et cet Angélus soutient la comparaison sans rougir. François-Henri Soulié a fait le choix d’un roman moins érudit, moins philosophique, pour privilégier une intrigue policière particulièrement retorse et bien rythmée. Quelques facilités scénaristiques pour introduire le tueur sur la fin n’ont en rien gâché mon plaisir.

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