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La Deuxième Femme - Louise Mey

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Résumé :

Sandrine ne s’aime pas. Elle trouve son corps trop gros, son visage trop fade. Timide, mal à l’aise, elle bafouille quand on hausse la voix, reste muette durant les déjeuners entre collègues. Mais plus rien de cela ne compte le jour où elle rencontre son homme, et qu’il lui fait une place. Une place dans sa maison, auprès de son fils, sa maison où il manque une femme. La première. Elle a disparu, elle est présumée morte, et Sandrine, discrète, aimante, reconnaissante, se glisse dans cette absence, fait de son mieux pour redonner le sourire au mari endeuillé et au petit Mathias.
Mais ce n’est pas son fils, ce n’est pas son homme, la première femme était là avant, la première femme était là d’abord. Et le jour où elle réapparaît, vivante, le monde de Sandrine s’écroule.

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Vos #AvisPolar

  • Marielle69 13 octobre 2023
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    C’est le 1er roman de Louise Mey que je lis et j’avoue avoir eu un peu de mal au début. Je n’étais pas hyper convaincue par mon choix de lecture car le style d’écriture de l’autrice est plutôt déstabilisant. Elle joue avec la ponctuation comme d’autres jouent avec les mots. J’ai du rester bien concentrée sur ma lecture pendant les 1ères pages pour accrocher au style et à l’histoire.
    Mais rapidement, Louise Mey nous entraîne dans la vie de Sandrine et à partir de là, j’ai dévoré les pages. L’histoire est oppressante, suffocante. Les phrases sont très longues et ne nous permettent pas de reprendre notre souffle. J’ai eu l’impression de lire en apnée une bonne partie du roman.
    Ce livre est très violent psychologiquement, très très dur, une véritable spirale infernale qui nous entraîne jusqu’en enfer.
    J’ai tourné les pages sans pouvoir m’arrêter tellement j’avais envie d’aider Sandrine ; je voulais rentrer dans le roman pour être auprès d’elle.
    Merci Madame Mey d’avoir écrit un tel roman ! Une grosse claque, un gros coup de cœur !

  • A la croisée des livres 7 mai 2023
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    J’ai mis plusieurs jours à lire ce livre car il faut s’adapter au style d’écriture choisi par l’autrice.
    En effet, toute l’histoire se passe dans la tête de Sandrine. On suit toutes ses pensées, toutes ses divagations, absolument tout.
    Et parfois Sandrine n’est pas facile à suivre. Imaginez un peu ce que cela donnerait de coucher sur papier tout ce qui vous passe par la tête ? Je suis sûre que cela vous arrive de ne pas aller au bout d’une réflexion, de passer d’une idée à une autre, de dériver...
    ("Tiens, si j’apprenais à jouer de la harpe ? Ah c’est encombrant, ça prend de la place... Faut que je déménage... Ohhh un p’tit oiseau... Tiens j’ai envie d’un gâteau"). Ne me dites pas que ça ne vous arrive jamais !! 🤣
    Bref ! Sandrine est un peu comme ça. Il faut donc quelques pages pour s’habituer au style.
    Concernant le sujet du livre, j’avoue que j’ai trouvé que Louise Mey le décrivait et le dénonçait de manière magistrale. C’est fait de manière insidieuse, mesquine, sans que Sandrine ne s’en rendre compte.

    J’ai lu les dernières pages la main sur la bouche, tous les scénarios se bousculaient dans ma tête. J’ai voulu plusieurs fois entrer dans le livre pour aider ces personnages.

    J’ai lu peu de livres sur ce sujet, mais j’ai trouvé que c’était bien amené, bien écrit.
    Et les chiffres énoncés en fin de roman sont édifiants, révoltants, mais malheureusement nécessaires je pense.

    Je ne peux que vous conseillez cette lecture mais attention tout de même ! Âmes sensibles s’abstenir ! Il y a des scènes très dures, même si Louise Mey à eu l’intelligence de ne pas trop les décrire. Elle laisse notre imagination prendre le relais, et vous savez comme moi à quel point notre cerveau va loiiiiiiin quand on lui laisse le champ libre...

  • Aude Lagandré 13 septembre 2022
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Grosse, laide, grosse vache. Ainsi se décrit Sandrine. Conditionnée depuis l’enfance par un père toxique et malaisant, qui pouvait éructer pendant des heures sur son physique, son attitude, ses notes, Sandrine a appris à ne pas répondre, à se pelotonner « sur ce qui n’était pas encore totalement brisé, essayant de préserver quelque chose, quelque chose qui s’amenuisait, d’année en année, dont il ne restait plus rien maintenant. » Sa vie professionnelle est sa chance pour sortir de ces griffes en l’obligeant à quitter la maison, pour s’éloigner, définitivement. Elle rencontre alors l’homme qui pleure. Un homme dont l’épouse a disparu. Un homme qui élève un enfant seul. Lors de la rencontre, quelque chose de difficilement explicable se passe entre eux. Rapidement, elle va vivre avec lui. Mais, la première femme réapparaît… Quelle place Sandrine va-t-elle désormais pouvoir occuper ? Devra-t-elle reprendre un aller simple pour cette solitude honnie, mais programmée ? Sera-t-elle définitivement la deuxième femme ?
    Ce fut ma première lecture d’un roman de Louise Mey et une expérience de lecture inédite et singulière ! Sur la forme, l’auteur déstabilise son lecteur dès les premières pages avec un style insolite faisant fi des règles classiques de ponctuation. Les points, les virgules sont utilisés de sorte que le martelage des idées puisse mettre en lumière les pensées et émotions exacerbées vécues par Sandrine. Ainsi, celle-ci ne raconte pas seulement son histoire, mais c’est dans sa tête et dans sa chair que le lecteur fait son nid. Il devient Sandrine, il est Sandrine, acteur privilégié de son témoignage. L’écriture sert intensément le propos, le rend plus puissant et procure le point d’ancrage indispensable au tourbillon d’émotions qui assaille Sandrine. de la même manière, les dialogues ancrés dans la narration permettent au lecteur une identification totale sans lui laisser la possibilité de reprendre sa respiration, littéralement emporté par les pensées du personnage principal. Si ce type de narration peut dérouter, voir déranger, il sert merveilleusement et très justement le propos avec force et intelligence.
    Pour comprendre Sandrine, il faut faire un retour vers son enfance, là où tout se joue, où les racines du mal prennent naissance. Harcelée verbalement par un père toxique dont le seul dessein est de la rabaisser, elle raconte l’impossibilité d’être aimée, comme un sort qui lui aurait été lancé par une sorcière machiavélique. Indispensable pour comprendre pourquoi l’homme qui pleure parvient à l’attirer dans ses filets : une vague promesse d’amour dans ses yeux, un espoir que Sandrine n’a jamais pu envisager avant lui. Ainsi, Louise Mey ajuste son tir en dressant le portrait psychologique très juste d’un prédateur qui pratique l’emprise. Tout est décrypté : les méthodes, le fonctionnement, le poison lent distillé quotidiennement, les brimades et les excuses, parfait petit manuel du pervers narcissique. D’ailleurs, il n’apparaît que sous la forme de l’homme qui pleure ou de monsieur Langlois, le lecteur ignorera jusqu’à la fin son prénom. En le privant d’une identité familière, l’auteur le place au centre du récit sans pour autant lui accorder toute la place. Cette place est réservée à Sandrine, ce roman est son histoire, et son histoire à elle seule.
    Si la thématique, la violence faite aux femmes m’est apparue clairement dès les premières pages, c’est la façon dont l’auteur s’y prend qui force le respect : une inexorable descente en enfer scandée par l’espoir quotidien et vain que demain sera meilleur. L’introspection de Sandrine sur sa propre situation et les éléments extérieurs amenés progressivement par l’auteur pour comprendre cette marche inéluctable vers le désastre vous retournent les tripes. Car oui, le lecteur a pour Sandrine des émotions très ambivalentes, partagé entre l’envie de la secouer comme un prunier et celle de la prendre dans ses bras.
    Il est des livres nécessaires dont la puissance narrative fait ouvrir les yeux sur des pratiques de manipulation. Celui-ci en fait partie. Il est des êtres vils capables de détecter vos failles, vos blessures, vos manques. Monsieur Langlois en fait partie. Il est des femmes pour lesquelles combler un vide et un besoin d’amour fait accepter tout comportement, même le plus borderline. Sandrine en fait partie.
    Ce roman, anxiogène, étouffant, exigeant mérite d’être lu. Une très belle réussite autant sur la forme que sur le fond. Louise Mey réussit là une sacrée performance littéraire.

  • Lectures noires pour nuits blanches 25 mai 2022
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Quelle lecture ! J’en suis ressortie sonnée !

    Ce roman c’est Sandrine, la deuxième femme, qui se glisse dans la vie d’une autre, qui prend sa place. Elle, timide et effacée, moche et grosse, inexistante et invisible, elle a enfin trouvé un homme. L’autre n’est plus là, elle a disparu, c’est le sien maintenant, l’homme qui pleure, qu’elle va pouvoir consoler. Mais un jour, l’autre revient...

    Sandrine est un personnage incroyable, effacé et qui pourtant rempli tout l’espace. Au début je l’ai trouvé antipathique, elle m’agaçait et puis petit à petit, au fil des pages, mes sentiments à son égard on changé. L’anti-héroïne que j’avais envie de secouer se transforme et devient attachante. Je suis dans sa tête et je l’accompagne dans sa longue descente aux enfers. Je souffre avec elle, j’ai peur pour elle et je finis ma lecture le coeur en miettes.

    Je reste volontairement vague sur la thématique de ce livre vous laissant le plaisir de la découverte, même si c’est plus qu’évident à deviner. Un sujet d’actualité hélas présent presque quotidiennement dans les journaux. La deuxième femme ça pourrait être n’importe laquelle d’entre nous.

    L’écriture est très particulière, beaucoup de répétitions, les dialogues ne sont pas marqués et c’est très dense. Ca ne plaira pas à tout le monde, mais avec moi ça a fonctionné à merveille, j’ai été happée dès les premières pages. C’est plutôt lent au début, puis la tension s’installe et la lecture devient de plus en plus éprouvante et suffocante. Et suit une formidable montée en puissance qui vous laissera progressivement complètement sonné.

    Dans les notes de l’auteure en fin de roman, vous trouverez des chiffres glaçants et terrifiants et une dernière phrase qui vous anéantie.

    Un roman dur, âpre, qui vous laisse une sensation d’écrasement, qui vous étouffe et vous broie le coeur. Un roman remarquable par sa finesse psychologique, d’une grande justesse et intelligence. Un roman brutal mais nécessaire.
    Un coup de coeur.

  • Journal de Bord d’une Lectrice 25 août 2021
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    « La deuxième femme » par Louise Mey

    Dans la tête d’une femme sous emprise.

    Attention triger wargning : ce roman parle de féminicide.

    Dans ce récit, on parle de détestation de son corps, de solitude ad nauseam, de la façon dont il est possible de se faire du mal avec ses mots, ses pensées.

    D’une écriture viscérale, brute et tranchante, Louise Mey nous fait entrer dans le quotidien de Sandrine, une femme qui se déteste et dont l’enfance et l’adolescence ont été marquées par un père tyrannique.

    Sa beauté, elle la trouve dans le regard de l’autre, de l’homme. Mais cet homme, c’est Monsieur Langlois, dont la 1ère femme est présumée morte car disparue un beau matin, laissant derrière elle, son mari, son fils et ses parents éplorés. Quel rôle a-t-il joué dans cette disparition ?

    Un récit qui sert le cœur et les tripes, qui parfois même nous prive d’oxygène.

    Louise Mey insère dans le roman une série de questions permettant de détecter les situations d’emprise psychologique. Choix particulièrement intelligent pour mettre sous les yeux de toutes les lectrices les questions essentielles à se poser pour chacune de leurs relations.

    En bref, un roman percutant à lire absolument !

    Pour rappel : Louise Mey est l’autrice d’une pièce de théâtre absolument géniale « Chattologie » jouée par @klr-fait-grr

  • booksandmartini 8 juin 2021
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Bon je n’ai pas été transcendé, ni embarqué par cette histoire. Et pourtant tout étais là pour... Mais non, non, ça ne le fait pas. Mais pas du tout.

    Commençons par le commencement, c’est l’histoire d’une femme qui ne s’aime pas, qui rencontre l’homme de ces rêves, qui l’aime, la vénère, la désire tel qu’elle est. Un homme qui lui offre la vie dont elle rêvait en sommes. Il y a aussi son fils à lui, enfant brisé, qui ne le serait pas après la disparition soudaine de sa mère à vrai dire ?

    Je m’excuse mais c’était trop. Trop lent pour au final trop accélérer soudainement. Trop fade puis trop pimentée de violence. Trop. Trop tout et rien à la fois. Plus clairement, ce livre démarre lentement, à l’image du personnage principale, ce début de roman parait timide, discret, calme. La voix narratrice et celle de Sandrine ce confondant souvent, trop souvent en fait, bien que ce ne soit pas tant dérangeant, cela reste spécial. Les mots sont bien choisis, les hésitations aussi.

    J’ai juste, concrètement eut énormément de mal avec le déroulement de l’histoire. C’est compliqué d’en parler sans spoiler pour le coup. Mais pour moi ce livre aurait été beaucoup plus intéressant, et captivant si l’histoire c’était déroulé autrement. Celle-ci manque cruellement de réalisme à mon sens. Il manque une transition entre la première partie du livre et la deuxième, qui n’est autre que le dénouement de l’histoire.

    ⚠️ ATTENTION ⚠️ Je ne dénigre pas du tout le thème de ce livre, en aucun cas. Loin de là. Il est très bien écrit, très d’actualité. C’est une cause dont on a peu entendu parler et qui enfin sort de sous le chapeau alors que ce sont des faits qui existent depuis bien trop longtemps. Mon seul problème est cette lenteur sur une grosse partie du livre, pour finalement être accéléré subitement, peut-être même trop. Ce qui me laisse un goût de bâcler en bouche.

  • stokely 25 mars 2021
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    J’ai lu avec empressement le dernier livre de Louise Mey dont j’avais adoré les Ravagés, ayant vu quelques avis sur celui-ci j’ai eu un petit peu peur par rapport au style de celui-ci, mais finalement j’ai rapidement passé outre ce détail et je me suis lancé.

    Et la j’ai été complètement happé dans ce récit de la vie de Sandrine qui rencontre "l’homme qui pleure" et son fils Mathias. Sandrine va les rencontrer après la disparition de la précédente femme et va rapidement emménage avec eux.

    Sandrine est une femme qui n’a pas confiance en elle et qui passe pour une femme banale au boulot elle n’a pas vraiment d’amis ni dans la vie. Nous suivons son quotidien avec Mathias le fils de Mr Langlois et celui-ci.

    Rapidement via le style de Louise Mey nous nous sentons oppressé dans cette lecture, le point de vue étant celui de Sandrine, il n’y a donc pas de tiret avec le récit d’autres personnages tout est englobé dans les pensées de Sandrine. Et très vite on voit que quelque chose ne va pas en suivant ces pensées très négatives sur elle-même

    Cependant la petite vie de Sandrine semble plutôt se passer normalement jusqu’au jour ou la première femme de son mari qui se nomme Caroline réapparaît et la vie de Sandrine va basculer du jour au lendemain

    La tension monte alors dans le récit et cette sensation d’oppression devient de plus en plus présente jusqu’au dénouement de ce récit

    Celui-ci est plutôt court en nombre de pages mais tellement intense que l’on n’en ressort pas indemne, un récit malheureusement d’actualité et qui montre bien les rouages de ces situations (je ne décrirai pas de quoi il s’agit pour laisser le lecteur découvrir ce livre)

  • Saveur Littéraire 6 janvier 2021
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Ravagée, vulnérable, profondément rejetée par tous ceux qu’elle a croisé. Sandrine n’aspire qu’à aimer et être aimée. La Deuxième Femme est un roman de Louise Mey, et avant toute chose, la quatrième de couverture est une contradiction, donc si vous prévoyez de lire le livre, ne lisez pas le résumé. Si vous n’avez pas lu le résumé, ne lisez pas ma chronique.

    Sandrine a une vie cabossée, faite de rejets de sa famille, de malheurs arrivés par la faute des hommes qui ne savent pas se conduire. Sandrine dit ne pas aimer les films d’amour et les contes de fée. Sandrine tombe sur L’Homme qui pleure sa femme disparue. Et le conte de fée commence. À moins que ? Les 300 pages que constitue La Deuxième Femme immergent entièrement dans le monde de Sandrine, cette femme banale qui se déteste profondément jusqu’à ce qu’elle tombe sur l’homme parfait. Elle intègre une famille, tente tant bien que mal de s’y faire sa place malgré le spectre de la première femme, celle qui a disparu. 300 pages de profondeur sur les craintes de Sandrine, une femme brisée par les autres et qui ne vit que pour L’Homme qui pleure et Mathias, son fils craintif et traumatisé. 300 pages où les dialogues sont réduits à minimum dans un style fracassant, qui nous avale tout rond dans l’enfer de Sandrine.

    300 pages où tout repère nous est enlevé : le peu de dialogue qu’il y a se fait comme ça, au milieu de très longs paragraphes, sans autre indication que la majuscule qui commence. L’auteure a retiré tout guillemet, tout tiret pour un style épuré, où tout est du point de vue de Sandrine. Et c’est là que ça coince. Après un dépaysement et des attentes qui durent peut-être sur la moitié du roman, on reconsidère les choses.

    Comme le dit la dernière phrase de quatrième de couverture, il est question ici d’emprise et de mécanismes de violence. Pas d’une histoire. Vous ne trouverez ici ni roman psychologique, ni enquête acharnée pour tenir en haleine, ni même de tension. Parce que La Deuxième Femme n’est pas une histoire à proprement parlé, c’est la vie que vivent beaucoup de personnes en France et ailleurs. Les violences conjugales ne sont pas un fait rare, elles sont simplement repoussées, mises au tapis pour ne pas gêner. La Deuxième Femme n’est pas un thriller, c’est une mise en lumière d’un fléau qui ne s’arrête jamais.

    Ce roman est très laborieux à lire ; la mise en page et la narration ne sont pas une mince affaire à suivre et il faut tenir pour arriver à la fin, entre des passages qu’on jugera longuets mais qui demeureront importants pour comprendre le cheminement d’une victime, de Sandrine, tandis que son histoire fusionne avec celle de la première femme. Les mots sont justes, le style fracassant et déroutant, mais les personnages sont lointains, inaccessibles. Sandrine, que j’ai eu envie de secouer tout au long de ma lecture. Je comprends comment elle est arrivée entre les griffes d’un pervers narcissique, mais ça ne me pousse pas à avoir de la sympathie pour elle. Est-ce un mal ? Je sais bien que ce n’est pas sa faute et qu’elle est innocente, que toutes les victimes sont innocentes, mais la manière de nous la présenter aussi molle et de la faire interagir ainsi, ça ne passe malheureusement pas. Le seul personnage qui aura ma sympathie, c’est Mathias.

    Impossible de parler de déception, ne serait-ce que parce que Louise Mey nous présente un roman déroutant par sa manière d’aborder les choses ; pas ou peu de dialogue, mise en page complètement différente qui donne l’impression d’étouffer dans les pensées de Sandrine, l’absence totale de nom pour la plupart des personnages jusqu’à un certain point, voire l’absence complète de nom pour L’Homme qui pleure, si ce n’est son nom de famille. C’est osé, c’est audacieux, on ne le verra pas partout. Je préfère donc voir La Deuxième Femme pour ce qu’il est, la mise en lumière des violences conjugales à travers un roman du côté de la victime, mais je n’y verrais pas un thriller psychologique où on retient son souffle.

    À lire au moins une femme, ne serait-ce que pour s’informer sur la réalité de beaucoup de victimes, qu’elles soient femmes ou hommes, adultes ou enfants. Et peut-être, pour agir en conséquence si l’on soupçonne cette situation dans l’entourage.

    (https://saveurlitteraire.wordpress.com/2021/01/06/116-la-deuxieme-femme-louise-mey/)

  • Mes Carnets Litteraires 1er septembre 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Je n’ai pas été convaincue par ce roman dont j’avais beaucoup entendu parler.
    Tout d’abord, beaucoup de personnes spoilent ce livre en donnant leur avis sur la thématique du livre (il y a même sur la 4ème de couverture la fameuse phrase sous le résumé qui dévoile tout ...).
    Or, connaître à l’avance le sujet abordé dans ce roman a totalement gâché ma lecture car le twist qui arrive en milieu de roman ne m’a surprise.
    De plus, je n’ai pas adhéré au style d’écriture, très particulier, qui n’apporte au roman, si ce n’est une certaine gêne dans la fluidité de la lecture.
    Enfin, je n’ai ressenti aucune empathie ou sympathie pour Sandrine, le personnage principal de cette histoire.
    L’auteure en a fait un personne totalement cruche et cela m’a mise mal à l’aise car, à mon sens, cette direction dessert totalement la cause défendue par l’auteure.
    En bref, je ressors assez déçue et mitigée par cette lecture !
    ➡ Déception pour ce roman dont je n’ai réellement apprécié ni le fond ni la forme !

  • celinelecture 8 juillet 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Attention ⚠️ claque !
    Une de mes meilleures lectures de ce début d’année, La deuxième femme de Louise Mey, hantera mon esprit pendant longtemps.

    Je resterai très évasive dans ce post car je pense qu’il faut découvrir pas à pas l’histoire au côté de Sandrine, dans la tête de laquelle nous allons rester durant tout le roman.

    L’autrice a choisi un style de narration très particulier, sans dialogue, assez haché.
    Ce style déroute durant les premiers chapitres à tel point que j’en suis venue à penser à l’abandon.
    Quelle erreur j’aurai commis !😱

    En fait cette narration est un coup de maître car elle nous immerge complétement dans les évènements qui vont peu à peu se dérouler.

    La psychologie des personnages est incroyablement développée, c’est machiavélique, déroutant, puissant, bouleversant et très instructif aussi.
    Je ne peux que le recommander.

  • LeahBookAddict 1er juillet 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Une claque livresque...
    Un roman en total introspection sans dialogue d’une femme qui subit des violences.
    Une lecture anxiogène et puissante qui m’a profondément marquée et remis en cause ma façon de penser.
    Je me suis tellement attachée à ce personnage de Sandrine, sensible, aimante qui fait tout pour le bonheur de ses proches.
    Un roman que je vous conseille vivement de lire ❤

  • L’atelier de Litote 17 avril 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Lorsque la condition de la femme passe par la moulinette de Louise Mey, on ne ressort pas indemne du nouveau roman de Louise Mey. Sandrine est une jeune femme qui vit sous l’emprise de son compagnon. Elle est notre personnage principal même si elle arrive en deuxième position, car, elle est la deuxième femme. Cela veut dire qu’il y a eu une première femme avant elle. Une femme qui a disparu mais qui contre toute attente revient. Plus on avance dans la lecture et plus on prend note de l’ampleur de la toxicité de la sa relation avec cet homme. On ne peut pas s’imaginer les choses que l’on peut faire et accepter au nom de l’amour. Au fil des pages, une tension insoutenable se met en place et on craint le pire à chaque page tournée. J’ai trouvé très fort le lien que ses deux femmes vont tisser tout en suspicion, jalousie, peur. Lorsque la première femme revient, Sandrine remet en question, sa position, sa place, sa raison d’être. Jamais je n’aurai pu imaginer ce qui peut se dérouler de pervers, de délétère au sein même d’un foyer qui vu de l’extérieur, présente bien. C’est là tout le talent de l’autrice, de nous faire suivre en parallèle l’enquête au côté de deux policiers dont l’un est une femme extraordinaire qui ne lâche rien. Ce personnage secondaire apporte une notion d’aide et de soutien bienvenue, une sorte de grande sœur sur qui l’on peut compter. J’ai aussi été touchée par la mauvaise image qu’à Sandrine d’elle-même car on s’aperçoit que sa vision est faussée et qu’elle est en fait une belle jeune femme. Alors pourquoi, que s’est-il passé pour qu’elle en arrive à ce point ? Elle n’est pas tendre avec elle-même avec des voix intérieures qui l’abaisse plus qu’elles ne la renforcent. Un roman noir à la dimension psychologique intense qui ne laissera aucune femme indifférente, qu’elle soit fille, femme ou mère. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/04/17/38070406.html

  • Cathy81 25 mars 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    Sandrine, jeune femme mal dans sa peau, est secrétaire dans un cabinet juridique. Elle n’a absolument pas confiance en elle, se trouve moche, grosse et inintéressante. Elle n’a pas de vie sociale, aussi, lorsqu’aux informations elle voit le témoignage de monsieur Langlois dont la femme a disparu, elle est bouleversé par cet homme qui pleure et décide de participer à la marche blanche qu’il organise. Elle rencontre ce mari éploré et très vite entame une relation... Mais un jour, la première femme revient, amnésique. Sandrine a peur de laisser sa place, cependant, l’histoire ne va pas évoluer comme on s’y attendrait. C’est un roman très bien construit, avec beaucoup d’empathie, le lecteur "pense" comme Sandrine, "vit "sa vie.
    Le rythme un peu lent de l’introspection de la première partie, devient plus rapide quand nous "vivons" l’éveil de Sandrine. Cet homme est-il aussi aimant qu’il le laisse croire ? Pourquoi les flics viennent régulièrement l’interroger ? La première femme as-t-elle vraiment tout oublié ? Nous sommes happés par cette histoire de manipulation et d’emprise et sachant que beaucoup de femme le vivent au quotidien, cela nous glace. Un grand merci à l’auteur, qui à travers ce roman nous montre les mécanisme de la violence faite aux femmes.

  • Au fil des Pages 3 mars 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    J’ai la chance d’avoir eu ce livre via Netgalley en avant-première (il est vente depuis Hier.) et je suis contente de cette découverte. Pourtant, je l’avoue ce n’était pas gagné, la narration m’a beaucoup dérouté … On parle de notre héroïne à la 3eme personne, AUCUN dialogue propre – ils sont insérés dans les paragraphes sans ponctuation - … ce qui rend pour moi ce livre « bourratif » mais je me suis accroché et j’ai continué ma lecture sans regret.
    Sandrine est moche, grosse, seule, sa vie est sans intérêt, mais le jour où elle rencontre cet homme, cet homme qui pleure sa femme, cet homme seul avec son fils, elle succombe, elle tombe sous son charme, elle sent que sa vie va changer… qu’elle va aimer et être aimée.
    Cette histoire est simple, une femme qui ne demande qu’à être aimé va vite déchanter quand la 1ère femme de son nouveau compagnon Caroline, présumée morte, revient …
    Un rythme anxiogène de la première à la dernière page, une thématique forte et bien réelle malheureusement, ce livre ne sera pas un coup de coeur à cause du style narratif malheureusement, mais tout l’intérêt est là ce qui est bien paradoxal. La manipulation psychologique au coeur de ce roman, qui malheureusement est réel, ici pas de fiction, on vit la douleur des personnages, on subit également grâce à la plume de l’auteure qui a su créer une ambiance angoissante et dramatique

  • VALERIE FREDERICK 20 février 2020
    La Deuxième Femme - Louise Mey

    C’est la première fois que je lis un roman de Louise Mey et je reconnais que sa popularité est méritée.
    Ce thriller psychologique met en scène Sandrine, qui est une jeune femme timide, complexée par son corps, élevée par un père qui la traitait de « grosse vache » et qui avance dans la vie de la manière la plus discrète possible, embarrassée par son corps : « Elle a encore dû grossir, cette pensée lui coule dessus comme un souffle sur un cygne. Elle devrait se recroqueviller toute entière, paniquer, perdre pied à cette idée, mais comment faire tomber quelqu’un qui se débat déjà, à genoux, lentement et avec des gestes patauds, dans des méandres de sable mouvant ? »

    Un jour, elle tombe sous le charme d’un « homme qui pleure » à la télévision parce qu’il a perdu sa femme, disparue mystérieusement alors qu’elle faisait son jogging quotidien. Sandrine va tout mettre en œuvre pour le rencontrer, pour se rendre indispensable, elle qui ne rêve que de donner de l’amour. L’homme est sous le charme de Sandrine. Il lui fait même une place chez lui, auprès de Mathias, son fils.

    Mais voilà que quelques mois plus tard, la première femme réapparaît. Elle est vivante. Elle va donc revenir auprès de son homme, auprès de son fils. Que va alors devenir Sandrine, la « deuxième femme » ?

    De fil en aiguille, c’est une réalité qui n’est pas belle à voir qui va se révéler. Le phénomène #Metoo a débloqué la parole des femmes victimes de violences conjugales dont l’emprise, manipulation psychologique, est une forme. L’homme positionne la femme plus bas que terre : « elle n’est pas cultivée, non, il le lui répète assez, elle vient de la crasse et elle n’a pas à péter plus haut que son cul ». C’est d’une violence inouïe...

    Louise Mey utilise une narration particulière : les voix de la narratrice et du personnage de Sandrine s’entremêlent, sans indications concernant les personnages qui parlent, sans la typographie habituelle des dialogues, avec parfois des paroles relatées telles qu’elles le seraient dans le réel, avec des hésitations marquées… Cela permet au lecteur d’avoir l’impression d’entrer dans la tête de Sandrine afin de disséquer ses pensées, de comprendre son cheminement… de ressentir la violence de sa souffrance aussi... mais c’est parfois déstabilisant !

    Ce qui est sûr, c’est que j’ai désormais très envie de lire les autres romans noirs de cette auteure talentueuse !

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