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Trois bonnes raisons de (re)lire Don Winslow

Don Winslow, c’est un peu l’auteur qui émerge de nouveau (très fort) ces dernières années après une (relative) traversée du désert auprès du grand public. C’est qu’après le magistral La Griffe du chien (2007, déjà), nombreux étaient les amateurs du polar à craindre ce fameux syndrome, récurrent : l’auteur d’un ouvrage en forme de chef d’œuvre qui n’arrive pas à donner un second souffle à sa carrière. Soyez rassurés, Winslow en a sous les pattes, et on vous explique pourquoi.

Si on vous conseille évidemment de commencer par sa saga emblématique, on signale néanmoins trois parutions récentes, intéressantes elles aussi : Corruption en format poche collector (Harper Collins Poche), une plongée dans une unité d’élite de la police new yorkaise (récit prenant mais pas dénué de clichés) et Le Prix de la vengeance (Harper Collins Noir), six novellas qui suivent des âmes damnées disséminées sur le territoire américain et qui montrent un talent inattendu de l’auteur dans les récits courts. Et enfin la parution en semi-poche de La Frontière (Harper Collins Poche), troisième et dernier volet des aventures d’Art Keller.

1. Pour la formidable série de La griffe du chien.
Oui, on sait, on vous a déjà rebattu deux fois les oreilles avec cette saga dans les dix premières lignes de ce texte, mais dites-vous bien que c’est justifié : cette série de trois livres est très certainement l’une des meilleures qui traitent de crime organisé, et assurément la plus aboutie en ce qui concerne les narcotrafiquants de la frontière américano-mexicaine. Allez, on l’ose : c’est l’équivalent du Parrain pour la mise en scène des cartels mexicains. On est prêt à parier qu’Art Keller et Adán Barrra vous resteront très longtemps en mémoire.

Pour mémoire, la trilogie commence par l’opus magnum, La Griffe du chien et se poursuit par Cartel (en poche chez Points) et La Frontière (Harper Collins Poche).
Vous voulez en savoir plus ? Et bien on vous invite à consulter notre classement des meilleurs livres sur le crime organisé (c’est ici) où cette saga trône fièrement à la cinquième place.

2. Pour son côté déjanté et sa connaissance aigüe du monde de la drogue
Don Winslow présente aussi deux caractéristiques qui pourraient sembler antagonistes : être à la fois un auteur plein d’humour et décrire des situations plus rocambolesques les unes que les autres, mais aussi d’être très sérieusement documenté.

Son sens de la dérision, Winslow l’a peut-être trouvé dans ses (riches) expériences de vie : celui qui a tour-à-tour été comédien, metteur en scène, détective privé et guide de safari avant de connaître le succès comme romancier sait bien à quel point l’absurde peut s’immiscer dans les vies les plus banales, les situations les plus triviales.

Cela ne l’empêche pas, bien au contraire, de s’intéresser aux marginaux, à tous ceux qui gravitent dans l’univers de la drogue, une « industrie » dont il dissèque notamment les côtés les plus obscurs, avec un recul qui peut parfois le rapprocher d’une véritable analyse sociétale.

Ses romans sur les trafics sont en effet très documentés et portent sur tous les aspects sociaux du trafic de drogue : guerre des gangs, intérêts géopolitiques, économiques et diplomatiques, grand banditisme et corruption des juntes militaires. La « guerre de la drogue » y est présentée comme indispensable mais vaine, tant les décideurs s’attachent à lutter par la force contre les trafiquants sans vraiment réfléchir aux causes du succès des stupéfiants (pauvreté, manque d’éducation, notamment). Il est aussi très souvent question de faits historiques réels, habilement insérés dans un contexte fictionnel.

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3. Pour découvrir avant les adaptions les œuvres d’un des plus talentueux auteurs de polar de sa génération.
Don Winslow a déjà été adapté deux fois : en 2007 avec le peu mémorable Kill Bobby Z de John Herzfeld, adaptation de Mort et vie de Bobby Z, paru en 1997 (disponible chez Harper Collins Poche) et en 2012 avec le bien meilleur Savages d’Oliver Stone, adapté de l’ouvrage éponyme (Le Livre de Poche). Meilleur mais toutefois un peu décevant au vu du pedigree du réalisateur et du casting de grande qualité, comme on vous en laisse juger : Taylor Kitsch, Blake Lively, Aaron Taylor-Johnson, John Travolta, Benicio del Toro, Salma Hayek. Le film est plein de sensualité mais laisse comme un goût d’inachevé…

Mais si on sait qu’Hollywood est toujours un peu frileux quand il s’agit d’adapter des auteurs après quelques flops, on est prêt à parier que « la machine à rêve » californienne saura donner une nouvelle chance à son enfant prodige, tant ses intrigues sont de qualités. Et vous connaissez notre position : il est très rare que les films soient meilleurs que les livres qui en sont adaptés, mieux vaut donc prendre les devants !

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