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5 polars français adaptés de livres

Femina, Medicis, Renaudot, Goncourt… comme chaque année, le mois de novembre s’ouvre avec sa moisson de prix littéraires. Une frénésie livresque qui donne envie de se pencher sur les grands polars littéraires adaptés au cinéma. En la matière, les prétendants sont innombrables. On pense bien sûr au « Silence des Agneaux » de Thomas Harris adapté par Demme, « Mystic River » de Dennis Lehane mis en scène par Eastwood, « L.A. Confidential » de James Ellroy porté à l’écran par Curtis Hanson, « Monsieur Ripley » adapté – entre autres – par René Clément avec Plein Soleil, au « Faucon maltais » de Dashiell Hammett adapté par Huston, ou encore au « Grand Sommeil » de Raymond Chandler mis en images par Hawks.

Mais une fois n’est pas coutume, évacuons les longs-métrages américains pour porter une attention particulière à quelques polars français adaptés par des cinéastes français. L’exercice peut sembler restrictif mais il s’agit d’une niche des plus foisonnantes. Le film Ne le dis à personne de Guillaume Canet (2005) ne rentre pas dans la catégorie puisqu’adapté d’Harlan Coben. Au même titre que Sueurs froides, pourtant adapté du roman « D’entre les morts » des Français Boileau-Narcejac, qui n’a pas ici voix au chapitre car réalisé par un britannique. Alors quoi ?

Citons – parmi tant d’autres – le long-métrage Piège pour Cendrillon (André Cayatte, 1965), tiré d’un des romans cultes de Sébastien Japrisot – connu pour son livre « L’été meurtrier », adapté par Jean Becker en 1983. Si quelque chose du mordant de l’auteur s’atténue légèrement dans les dialogues, tout le suspense et les rebondissements – malgré quelques libertés – s’avèrent bel et bien célébrés par la mise en scène.

On reste chez Japrisot avec l’adaptation de Compartiment tueurs par Costa-Gavras, également en 1965. Pour son premier long-métrage, le réalisateur franco-grec – président de la Cinémathèque française – multiplie les prises de vue aériennes, pour un résultat à la fois tape-à-l’œil et virtuose. Articulée autour du meurtre d’une passagère de voiture-couchettes d’un train Marseille-Paris, l’intrigue est fascinante.

Propulsé par Lino Ventura et Patrick Dewaere, le film Adieu Poulet de Pierre Granier-Deferre (1975), tiré du roman éponyme de Raf Vallet alias Jean Laborde, est dans son genre assez incontournable, en dépit de son côté « tous pourris » pas toujours très spontané. Si la tentation du cinéma populaire est palpable, le sens des dialogues et toute la veine politique seventies restent néanmoins du plus bel effet.

À noter que dans le giron du romancier Raf Vallet se trouve également le film Mort d’un pourri (Lautner, 1977), avec Alain Delon et des dialogues signés Audiard.

Avec son duo Darroussin-Courau tambour battant, le film Le Poulpe (Guillaume Nicloux, 1998) n’est quant à lui pas tout à fait tiré d’un roman mais d’une collection de romans policiers : la dénommée « Le Poulpe », publiée aux éditions Baleine. Quoi qu’il en soit, cet OVNI de long-métrage apparaît comme un polar français assez incontournable, avec son atmosphère punk teintée de Hawks-Huston. Gueules cassées en tout genre, décors glauques, histoire labyrinthique… cette œuvre oubliée vaut la peine d’être redécouverte. Pour l’anecdote, Nicloux ne s’arrêta pas là en matière de néo-polar puisqu’il adapta en 2006 un roman de Grangé : « Le Concile de pierre ».

Plus récemment sortait le film La Chambre des morts (Alfred Lot, 2007), adapté du roman éponyme de Franck Thilliez. Là où le long-métrage, une histoire de serial-killer avec Mélanie Laurent, aurait pu se perdre sous ses nombreux personnages, son scénario taillé au cordeau évite l’écueil. En découle un thriller à l’américaine plutôt réussi et lorgnant même assez habilement vers le réalisme social.

Le tableau est loin d’être exhaustif mais s’il ne fallait finir que sur un seul film, il s’agirait forcément de Laissez bronzer les cadavres, d’Hélène Cattet et Bruno Forzani, adaptation de 2017 du premier roman de Jean-Patrick Manchette. Entre le giallo et le polar pop, le duo de metteurs en scène s’amuse à distordre le film noir jusqu’à l’abstraction. Cette transposition hard-rock de Manchette est parfois hallucinatoire et c’est fatalement génial.

Mais aussi…
Le Mystère de la chambre jaune, de Bruno Podalydès, 2003 / Le Parfum de la dame en noir, de Bruno Podalydès
Série Noire, d’Alain Corneau, 1979
Coup de torchon, de Bertrand Tavernier, 1981
Touchez pas au grisbi, de Gilles Grangier, 1953
Le Cri du hibou, de Claude Chabrol, 1987
Trois hommes à abattre, de Jacques Deray, 1980
Du rififi chez les hommes, de Jules Dassin, 1955
Le Clan des Siciliens, d’Henri Verneuil, 1969
Les Apparences, de Marc Fitoussi, 2020

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