- Auteur : Laurent Petitmangin
- Editeur : La manufacture de livres
- Date de sortie : 20 août 2020
- EAN : 9782358876797
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Résumé :
C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes.
spitfire89 13 mai 2024
Ce qu’il faut de nuit - Laurent Petitmangin
Gros coup de coeur pour ce premier roman de Laurent Petitmangin, histoire du lien père et fils. En Lorraine, un père élève seul ses deux garçons, après que la maman succombe à la maladie. L’auteur nous fait chavirer avec ses personnages attachants et bouleversant.
Un roman social et sociétal, familiale sur le deuil, les sentiments, la transmission, le bien et le mal. On évoque aussi l’extrême droite, la culpabilité et le pardon.
Une plume fluide, sensible, intimiste et juste. Laurent Petitmangin interroge sur l’éducation monoparentale après un décès, comment bien transmettre les bonnes choses, comment inculquer des valeurs justes, reconstruire des liens avec des enfants pendant des épreuves difficiles, les convictions et l’amour un équilibre pas simple à déterminé.
Un récit d’espoir et de tolérance sur lequel j’ai craqué.
"J’avais ressenti le besoin de retourner à la section comme d’autres celui de retrouver l’église. Même s’il ne s’y passait plus grand-chose, je me disais que je ferais partie des derniers. Ce qui me désolait, c’est que nous nous isolions de plus en plus. Elle était loin l’union de la gauche. Parfois j’avais l’impression que certains d’entre nous se dépensaient plus à casser les cocos qu’à taper sur les nantis. Où étaient nos combats ?"
"Elle était issue d’une famille de polaques qui s’était installée en Moselle entre les deux guerres. Elle militait au FN depuis ses quatorze ans, « comme papa ». C’était toujours fascinant de voir comment des gens pouvaient se sentir aussi vite partie prenante d’une histoire, plus français que les Français, encore gorgés de bondieuseries et de traditions de leur coin d’origine, et, avec la même ardeur et la même obstination, comment ils refusaient un pareil droit à tous ceux qui arrivaient après eux."
"Mon fils était encore vivant et, soudainement, sans que je sache pourquoi, j’en avais été à nouveau heureux. D’un bonheur que je n’avais pas connu depuis des années. Un bonheur qui m’avait tenu toute la soirée."
Musemania 2 avril 2024
Ce qu’il faut de nuit - Laurent Petitmangin
Ce premier roman de Laurent Petitmangin est certes court mais terriblement poignant.
C’est une histoire de famille qui s’articule autour du père, technicien SNCF et plutôt à gauche, ainsi que de ses fils. Ceux-ci grandissent sans leur mère décédée et l’un d’eux s’approche dangereusement des milieux d’extrême-droite.
Le père alors narrateur compte son histoire : celle d’une famille somme toute banale qui tente de s’en sortir tant bien que mal malgré les mauvais choix, les mauvaises fréquentations, …
Dotée de beaucoup de finesse et de délicatesse, la plume de l’auteur va à l’essentiel, sans jamais porter de jugement inutile.
La justesse des mots m’a directement happée pour ce roman qui a remporté de nombreux prix (Prix Femina des Lycéens, Prix Libr’A Nous, Prix Stanislas, Prix des Lecteurs et des Lectrices des Bibliothèques de la Ville de Paris), amplement mérités selon moi.
Musemania 2 avril 2024
Ce qu’il faut de nuit - Laurent Petitmangin
Ce premier roman de Laurent Petitmangin est certes court mais terriblement poignant.
C’est une histoire de famille qui s’articule autour du père, technicien SNCF et plutôt à gauche, ainsi que de ses fils. Ceux-ci grandissent sans leur mère décédée et l’un d’eux s’approche dangereusement des milieux d’extrême-droite.
Le père alors narrateur compte son histoire : celle d’une famille somme toute banale qui tente de s’en sortir tant bien que mal malgré les mauvais choix, les mauvaises fréquentations, …
Dotée de beaucoup de finesse et de délicatesse, la plume de l’auteur va à l’essentiel, sans jamais porter de jugement inutile.
La justesse des mots m’a directement happée pour ce roman qui a remporté de nombreux prix (Prix Femina des Lycéens, Prix Libr’A Nous, Prix Stanislas, Prix des Lecteurs et des Lectrices des Bibliothèques de la Ville de Paris), amplement mérités selon moi.
Lectures noires pour nuits blanches 28 janvier 2022
Ce qu’il faut de nuit - Laurent Petitmangin
Ce livre est une histoire d’amour entre un père et ses deux fils qu’il élève seul après le décès de la "moman".
Une histoire d’un père aimant qui travaille dur pour sa famille.
D’un enfant qui fait des choix et prend un chemin différent.
De divergences, de silences et de non-dits.
De tragédie et de conséquences.
De honte, de reproches non avoués.
De regrets et de pardon.
Une histoire de vie.
Un roman touchant, empreint de sensibilité mais qui ne verse pas dans le pathos. Un récit tout en pudeur et retenue.
Porté par une écriture sobre, sans fioritures, qui va à l’essentiel. Tout est dit avec justesse et délicatesse, sans jugement.
J’ai été émue par ce père taiseux et maladroit. Il est en colère, doute, s’interroge et culpabilise. Il reste ferme dans ses convictions mais l’amour inconditionnel qu’il voue à ses enfants le fera réagir. C’est son fils, sa bataille.
Un roman aussi court qu’intense, bouleversant, triste et tellement beau ! Un premier roman déchirant et réussi.
"J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. "
Les Lectures de Maud 7 avril 2021
Ce qu’il faut de nuit - Laurent Petitmangin
J’ai été profondément touchée par ce premier roman que nous présente l’auteur, ici avec un plume très accessible, parfois terroir qui donne toute sa dimension à ce drame dans un village lorrain.
Les personnages, principalement masculins, suite au décès de la moman. Le narrateur, ce père de famille qui se livre comme dans un journal sur son quotidien et ses pensées. Sa famille est au centre de sa vie et la phase de deuil avec deux jeunes adolescents ne s’abordent pas de manière intuitive. Il va devoir apprendre à tout gérer de l’école jusqu’aux vacances ; en passant par les phases de manque de la femme de sa vie. Il nous retrace aussi les dernières années et comment les garçons se sont montrés forts.
En grandissant, chacun va avoir des aspirations différentes. Tout comme leur père avant eux qui avait vu sa vie se transformer lorsqu’il avait rencontré leur mère. Eux aussi se sont les rencontres qui vont les mettre sur leur chemin de vie. L’auteur montre bien que tout dépend de là ou on se trouve à l’instant T, qu’à cinq minutes près tout peut être différent.
L’ambiance des anciens bassins miniers est très bien retranscrite que ce soit d’un point de vue social, sportif, sociétal ou politique. L’évolution, les changements, tout le monde ne voit pas ça d’un très bon œil, et l’impression du lointain Paris qui ne les concerne pas et qui ne s’occupe pas de la région.
Trois hommes soudés dans la douleur vont peu à peu chacun prendre leur vie et leur choix. Qu’en est-il quand le virage de l’un d’entre eux va faire basculer cette harmonie ?
Toute cette mécanique est très bien illustrée par l’auteur qui met en scène les différents moments qui vont amener de manière presque inéluctable à un drame.
Les sous-entendus et non-dits ont toute leur place ici, les suggestions percutent le lecteur qui se dit « non mais non je n’ai pas bien saisi ». J’ai même relu certains passages pour être sûre de ce que l’auteur me soufflait sous les yeux.
Des personnages touchants, émouvants, ébranlés, à nus. Avec pudeur, l’auteur distille les pensées taiseuses de ses protagonistes. La violence s’immisce peu à peu, une ombre qui plane… Des moments très durs et intenses sont relatés, la tension psychologique est palpable.
Ce livre m’a emportée, m’a touchée, « c’est dur, ça tape, c’est fort », d’une certaine manière m’a bouleversée également. Pourtant, j’ai deux petits bémols, le changement radical qu’opère le papa, en une phrase, m’est apparu un peu rapide. Et le titre reste une énigme pour moi.
Un premier roman sensible, qui maintient le lecteur en haleine aux côtés de cette famille, qui va partager son évolution et ses drames. La souffrance, la douleur, la justice, sont autant d’acteurs qui jouent leur rôle ici, avec une fin inoubliable. Un livre poignant que je recommande, pour ma part je surveillerai les prochaines sorties de l’auteur qui a su m’embarquer.