Chrystel Duchamp vient de signer un polar troublant, L’Art du meurtre, autour de l’art et du corps... Pour elle, c’est d’abord une question de rythme...
Un bon polar c’est avant tout du rythme. Si le lecteur est happé par le récit au point de ne pas pouvoir arrêter sa lecture, alors le contrat est rempli en grande partie. On ajoute à cela de nombreux rebondissements et une fin surprenante. La cerise sur le gâteau ? Que le lecteur referme le livre en se questionnant sur la moralité de l’histoire. Qu’il poursuive sa réflexion au-delà de la lecture est très important pour moi.

Avec Chien de Guerre, Jérémy Bouquin vient de nous proposer un polar sombre autour d’un ancien soldat qui a bien du mal à revenir à la vie civile... Pour répondre à la question, il invoque d’abord les personnages...
Des personnages forts, une situation et une musique dans le texte. Un style qui va vous prendre dès le départ. Après, “un bon polar”, c’est très subjectif. Je ne suis pas fan de Thriller, de tueurs en série.... J’aime les fêlures, le traitement d’une situation. Je cherche à ce qu’on m’apprenne des choses, qu’on défende un point de vue.

Gilles Sebhan vient de signer Feu le royaume, le troisième volet des aventures du lieutenant Dapper... Pour lui, il faut qu’un polar vous fasse peur, après l’avoir terminé !
C’est une histoire qui fait frissonner pendant mais surtout rétrospectivement. Et qui ne fait pas frissonner pour n’importe quoi mais parce que le monde est à la fois et de façon indécidable horreur et jouissance. Si un polar parle de ça, s’il fonctionne à chaque fois qu’on l’ouvre ou qu’on y pense, et pas dans le seul moment de la lecture, à mon avis, c’est le signe qu’on tient quelque chose qui vaut le coup.

Anthony Bussonais, l’auteur d’Un samedi soir entre amis, c’est d’abord le suspens !
C’est une intrigue qui nous tient en haleine, avec des rebondissements auxquels on ne s’attend pas.