- Auteur : Margaret Atwood
- Editeur : Robert Laffont
- Date de sortie : 8 juin 2017
- ISBN : 2221203321
- EAN : 9782221203323
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Résumé :
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, " servante écarlate " parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d’oeuvre de Margaret Atwood, diffusée sous le titre original The Handmaid’s Tale, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique.



































































































































lecturesdudimanche 14 octobre 2025
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
La Servante écarlate est devenue, au fil du temps, un véritable symbole de résistance. Peut-être que la série éponyme a contribué à sa notoriété, toujours est-il que, même sans l’avoir vue ou lue, impossible d’en ignorer la teneur. En septembre, notre Cercle de lecture de La Librairie Noire s’est attaqué au thème des banned books aux États-Unis. Croyez-moi, le choix était vaste ! De mon côté, j’ai décidé qu’il était enfin temps de me faire ma propre opinion sur ce livre, sur cette histoire.
J’aimerais aborder ce roman sous deux angles : D’abord, une lecture plus « technique » : la plume, la fluidité, l’expression romanesque, bref, évoquer mon plaisir de lecture. Puis, et c’est sans doute le plus essentiel, une lecture centrée sur le message.
Pour cette partie que j’appelle « technique », arrachons rapidement le sparadrap : je n’ai pas été totalement convaincue. L’entrée en matière m’a semblé trop floue (heureusement, la notoriété de l’histoire m’a permis de rapidement situer le contexte), j’ai regretté un manque d’approfondissement du « pourquoi du comment », et la conclusion (cette « lecture » du témoignage de la servante par des générations futures) m’a paru un peu trop facile. Quant à l’héroïne, elle ne m’a pas touchée comme je l’espérais : la distanciation entre son vécu et sa narration était trop forte (même si l’explication est donnée à la fin). Bref, une héroïne qui n’a pas trouvé le chemin jusqu’au plus profond de mon cœur.
Mais ! Il y a ce message. Et c’est là que « La Servante écarlate » prend toute sa puissance. Parce qu’au-delà de l’histoire, il y a l’avertissement. Celui d’un monde où les libertés peuvent basculer du jour au lendemain, où les femmes sont réduites à l’état de ventre, où la religion sert de masque à la barbarie.
Un message dérangeant, mais nécessaire. Et là où le puritanisme américain préfère le planquer sous le tapis, moi j’aimerais que toutes les jeunes générations le découvrent et qu’elles prennent la mesure de ce que ça raconte ; qu’elles s’en servent comme d’un signal d’alarme.
Dans cette histoire, notre héroïne perd jusqu’à son identité de naissance : elle n’est plus que « Defred » aujourd’hui, et serait « Deglen » ou « Dequelqu’un d’autre » demain, selon le maître auquel elle est assignée. Son rôle ? Donner un enfant à la famille. Être le « réceptacle » de la semence du maître, servir d’hébergement temporaire par matrice interposée. Faire l’étoile de mer une fois par mois en attendant que ça prenne. Le tout dans un rituel consacré, pour donner l’illusion que l’épouse garde le contrôle. Vous lisez bien, on parle de viol institutionalisé !
Car notre héroïne vit dans la République de Galaad, une théocratie totalitaire née sur les ruines des États-Unis. Ici, les femmes n’ont plus aucun droit : elles sont classées par fonctions. Les Servantes, comme la narratrice, ne sont que des matrices dans un monde frappé par la stérilité.
Comment cette théocratie s’est-elle installée ? Margaret Atwood en déroule les étapes glaçantes : crise écologique et chute de la fertilité, montée d’un groupe religieux extrémiste, assassinat des dirigeants, puis suspension méthodique des droits. Les femmes perdent d’abord le droit de travailler, puis celui de posséder un compte en banque. Et, insidieusement, la démocratie se mue en dictature religieuse. Sans grand fracas. Presque sans révolte.
Ce qui glace, ce n’est pas l’imagination de Margaret Atwood, c’est sa lucidité : son récit ressemble moins à une dystopie qu’à un avertissement !
Plus que jamais, l’actualité nous rappelle que rien n’est jamais acquis, et particulièrement quand il s’agit des droits des femmes. Même dans les pays qui se prétendent « civilisés ». Elle montre aussi combien une prise de pouvoir peut être insidieuse, et combien nous restons, trop souvent, de simples spectateurs silencieux, nous rendant coupables de passivité.
Voilà comment s’installe l’érosion démocratique : lentement, presque imperceptiblement, jusqu’à nous faire glisser vers cet inacceptable que nous normaliserons !
Qu’il s’agisse de religion ou de pouvoir, on laisse des dogmes justifier le contrôle des corps, des lieux, des vies. Impossible, à la lecture de ce roman, de ne pas entendre l’écho assourdissant de débats que l’on croyait enterrés depuis longtemps, mais qui reviennent aujourd’hui menacer des libertés chèrement acquises.
Et ce qui me chagrine le plus, c’est cette absence de réaction collective. Au nom de notre petite sécurité individuelle, nous laissons des droits se faire grignoter sans vergogne. L’autrice force le trait, bien sûr (quoi que…), mais elle touche juste : dans ce monde où la femme n’est plus qu’un outil, ses pires ennemies sont souvent… les autres femmes. Une absence de sororité qui, hélas, résonne cruellement avec notre réalité.
Ce livre n’est pas une fiction : c’est un avertissement. Et si nous le lisons seulement comme une histoire, alors nous avons déjà perdu…
Mademoisellegreench 23 septembre 2025
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
J’avais regardé une grosse partie de la série bien avant de me lancer dans la lecture du roman, et je dois dire que l’adaptation est plutôt fidèle. De fait, mise à part la fin du roman qui explose littéralement comme une bombe, je n’ai pas vraiment eu de surprise, mais j’ai quand même beaucoup apprécié me plonger dans cette lecture.
Je suis assez choquée par le côté très actuel de ce récit qui date pourtant de 1985 (même si ça n’est pas si loin que ça). L’histoire explore le contrôle patriarcal des femmes, tant sur leur corps que sur leurs fonctions reproductrices, dans un contexte de répression totale. L’autrice s’inspire de faits historiques réels et de traditions chrétiennes, donnant à sa dystopie une résonance familière et inquiétante. La société dictatoriale qu’elle décrit semble à la fois éloignée et terriblement crédible, on le voit bien notamment (mais pas qu’à cet endroit-là du globe) avec ce qui se passe depuis plusieurs années dans un certain pays que je ne nommerai pas. Ça fait froid dans le dos. La foi est instrumentalisée pour justifier la domination des femmes et la perte de liberté individuelle. La société de Gilead résonne comme une prophétie sombre qui interpelle sur notre propre monde. Fort heureusement, l’humanité et la solidarité persistent encore malgré la tyrannie.
J’ai apprécié l’analyse sociale établie par l’autrice et les nombreux détails qui permettent de bien cerner Gilead et rendent le récit très immersif. La tension narrative est telle que, même si on connaît déjà la série, les pages défilent avec beaucoup de rapidité et de fluidité.
"La Servante écarlate" est une dystopie marquante dont l’intérêt réside autant dans sa réflexion politique que dans sa capacité à captiver son lectorat. C’est une lecture forte et pertinente, particulièrement à la lumière des débats contemporains sur le contrôle des corps et des libertés individuelles, que je recommande chaudement.
chapitre_16 9 juillet 2025
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
J’arrive encore une fois très longtemps après la hype de ce livre et bien que je reconnaisse l’engouement qu’il a suscité, j’en ai un avis mitigé. Souvent qualifié de dystopie, l’autrice a elle-même rectifié que ce n’en est pas, mais plutôt un roman d’anticipation car élaboré seulement avec des choses déjà vues et vécues par l’Homme. C’est assez glaçant de pouvoir lier cette histoire à plusieurs faits historiques, mais c’est réel. Margaret Atwood met la main sur un sujet puissant avec ce livre, avec une fin ambigüe laissant le libre arbitre à son lecteur.
colorandbook 25 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe SERIALLECTRICES
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Margaret Atwood a un talent fou ! Bon, je dois bien avouer que c’était très long, mais totalement captivant. J’ai été déstabilisée par la mise en page et la ponctuation de ce roman. Elle a réussi à dépeindre à merveille un nouvel ordre qui pourrait être plausible. On découvre à travers Defred comment le nouveau régime a réussi à faire redescendre les femmes à un rang inférieur. Un livre qui amène à réfléchir et à se poser des questions.
Les + :
* L’histoire en elle-même est plutôt prenante même si parfois il ne se passe pas grand choses. En effet il y a pas beaucoup d’actions, c’est plutôt un récit de comment on en est arrivé là, comment les femmes se sont laissées embarquer dans cette horreur.
* J’ai beaucoup aimé les personnages. Ils sont tellement complexes et attachants. J’avais toujours envie d’en savoir plus sur Defred, sa vie d’avant et de son quotidien de servante écarlate.
* La plume de l’auteur est vraiment prenante. Elle est arrivée avec brio et intelligence à me faire croire en sa dystopie. J’ai vécu un réel ascenseur émotionnel, de la rage, de la tristesse, de la joie, de l’incompréhension...
Les - :
* Que c’était long par moment ! un monticule de détails alourdissent grandement le récit.
* La fin m’a légèrement frustrée
Matildany 4 juillet 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Ce roman, paru en 1985, devenu un classique, je l’ai enfin découvert ! Et je suis tombée en amour ! J’aime ce genre de récit, pas toujours facile à y entrer, au vu de l’écriture, de la construction du roman, oscillant entre passé et présent sans que cela soit toujours bien défini, mais l’auteur a une clairvoyance d’un réalisme glaçant sur le rôle de la femme dans une société qui l’a complètement déshumanisée pour l’asservir à son seul but : la reproduction.
Suite à une pollution constante, le monde n’arrive plus à son objectif premier : la survie de l’espèce. La communauté de Gilead, repliée sur elle-même, s’est organisée en castes, les femmes encore fertiles sont mises au service des puissants, les autres sont soit déportées, soit utilisées comme gardiennes et formatrices de ces servantes écarlates. Vêtues tout de rouge, coiffes blanches comme des oeillères, ne leur permettant de distinguer que des pans du monde, les règles d’un puritanisme extrême, la paranoïa d’une surveillance constante, l’angoisse de transgresser une règle qui leur coûterait la vie, bercent leur quotidien. Nous suivons ici Defred, qui n’a que sa mémoire des jours anciens comme arme pour ne pas être brisée. Plus d’artifices, d’accessoires féminins, tels que bijoux, maquillage, la nourriture est rationnée, plus de livres, ni musique,...juste ses souvenirs, et l’Espoir !
Car, comme dans tout monde répressif, la Résistance s’organise.
Le puritanisme, le totalitarisme, la toute-puissance des mouvements religieux, les femmes devenues objets dans une société qui leur jette l’opprobre quant à leur condition , la lutte souterraine et intérieure pour garder à tout prix une part d’humanité, voici les thèmes abordés.
Ce qui nous conscientise, à la lecture de sa postface, rajoutée 30 ans après la première parution, c’est qu’elle nous précise que même s’il s’agit d’une dystopie, rien n’a été inventé, chaque acte infâme a eu des précédents dans l’une ou l’autre partie du monde.
https://instagram.com/danygillet
Matildany 4 juillet 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Ce roman, paru en 1985, devenu un classique, je l’ai enfin découvert ! Et je suis tombée en amour ! J’aime ce genre de récit, pas toujours facile à y entrer, au vu de l’écriture, de la construction du roman, oscillant entre passé et présent sans que cela soit toujours bien défini, mais l’auteur a une clairvoyance d’un réalisme glaçant sur le rôle de la femme dans une société qui l’a complètement déshumanisée pour l’asservir à son seul but : la reproduction.
Suite à une pollution constante, le monde n’arrive plus à son objectif premier : la survie de l’espèce. La communauté de Gilead, repliée sur elle-même, s’est organisée en castes, les femmes encore fertiles sont mises au service des puissants, les autres sont soit déportées, soit utilisées comme gardiennes et formatrices de ces servantes écarlates. Vêtues tout de rouge, coiffes blanches comme des oeillères, ne leur permettant de distinguer que des pans du monde, les règles d’un puritanisme extrême, la paranoïa d’une surveillance constante, l’angoisse de transgresser une règle qui leur coûterait la vie, bercent leur quotidien. Nous suivons ici Defred, qui n’a que sa mémoire des jours anciens comme arme pour ne pas être brisée. Plus d’artifices, d’accessoires féminins, tels que bijoux, maquillage, la nourriture est rationnée, plus de livres, ni musique,...juste ses souvenirs, et l’Espoir !
Car, comme dans tout monde répressif, la Résistance s’organise.
Le puritanisme, le totalitarisme, la toute-puissance des mouvements religieux, les femmes devenues objets dans une société qui leur jette l’opprobre quant à leur condition , la lutte souterraine et intérieure pour garder à tout prix une part d’humanité, voici les thèmes abordés.
Ce qui nous conscientise, à la lecture de sa postface, rajoutée 30 ans après la première parution, c’est qu’elle nous précise que même s’il s’agit d’une dystopie, rien n’a été inventé, chaque acte infâme a eu des précédents dans l’une ou l’autre partie du monde.
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Matildany 4 juillet 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Ce roman, paru en 1985, devenu un classique, je l’ai enfin découvert ! Et je suis tombée en amour ! J’aime ce genre de récit, pas toujours facile à y entrer, au vu de l’écriture, de la construction du roman, oscillant entre passé et présent sans que cela soit toujours bien défini, mais l’auteur a une clairvoyance d’un réalisme glaçant sur le rôle de la femme dans une société qui l’a complètement déshumanisée pour l’asservir à son seul but : la reproduction.
Suite à une pollution constante, le monde n’arrive plus à son objectif premier : la survie de l’espèce. La communauté de Gilead, repliée sur elle-même, s’est organisée en castes, les femmes encore fertiles sont mises au service des puissants, les autres sont soit déportées, soit utilisées comme gardiennes et formatrices de ces servantes écarlates. Vêtues tout de rouge, coiffes blanches comme des oeillères, ne leur permettant de distinguer que des pans du monde, les règles d’un puritanisme extrême, la paranoïa d’une surveillance constante, l’angoisse de transgresser une règle qui leur coûterait la vie, bercent leur quotidien. Nous suivons ici Defred, qui n’a que sa mémoire des jours anciens comme arme pour ne pas être brisée. Plus d’artifices, d’accessoires féminins, tels que bijoux, maquillage, la nourriture est rationnée, plus de livres, ni musique,...juste ses souvenirs, et l’Espoir !
Car, comme dans tout monde répressif, la Résistance s’organise.
Le puritanisme, le totalitarisme, la toute-puissance des mouvements religieux, les femmes devenues objets dans une société qui leur jette l’opprobre quant à leur condition , la lutte souterraine et intérieure pour garder à tout prix une part d’humanité, voici les thèmes abordés.
Ce qui nous conscientise, à la lecture de sa postface, rajoutée 30 ans après la première parution, c’est qu’elle nous précise que même s’il s’agit d’une dystopie, rien n’a été inventé, chaque acte infâme a eu des précédents dans l’une ou l’autre partie du monde.
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Nofret 31 mai 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
J’ai beaucoup apprécié ce roman. Margaret Atwood nous décrit un futur dystopique avec un réalisme glaçant ; elle s’est inspirée de plusieurs faits historiques pour créer cet univers, ce qui le rend assez crédible. Dans ce futur, le taux de natalité est très bas à cause de la pollution, des déchets toxiques. La république de Gilead, un état totalitaire religieux, a assigné les femmes encore fertiles à la reproduction, en les privant de leurs droits et de leur liberté : ce sont les servantes écarlates. Defred est l’une de ces servantes.
Margaret Atwood nous livre un beau portrait de femme, Defred est une héroïne attachante, courageuse, intelligente. Le lecteur suit son parcours, son quotidien en tant que servante écarlate, mise à la disposition du Commandant, afin de lui donner un enfant. Le récit est également ponctué des souvenirs de Defred, sa vie avant Gilead : quand elle avait son mari, sa fille, ses amis, le droit d’avoir un travail, etc. J’ai aimé suivre son histoire, et arrivée à la fin du livre, j’aurais souhaité quelques pages supplémentaires… Je vais devoir lire Les Testaments, dès qu’une petite place se libérera dans ma PAL.
Memere2173 23 février 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Ce n est pas un livre que j ai aimé. Je pense que ce n est pas mon genre de ouvrage.
Pulpobonito 6 janvier 2023
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
C’est un récit dystopique qui sous bien des aspect nous fait frissonner. Parce que ça pourrait se produire. La mise en place de ce genre de société est une probabilité non négligeable. Et ça, ça fait froid dans le dos.
De plus les références à de grandes œuvres littéraires sont extrêment plaisantes à repérer. La Lettre Écarlate de Hawthorne entre autre, mais également Shakespeare. Ce qui n’a fait que renforcer mon appréciation de ce roman !
kryan 22 novembre 2022
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Un livre incoyablement prenant et glaçant !
L’adaptation en série ne m’a pas déçue.
SerenaDavis 1er mai 2022
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Simone de Beauvoir dit, dans Le Deuxième Sexe, “Il y a des femmes de talent : aucune n’a cette folie dans le talent qu’on appelle le génie.”
C’était avant Margaret Atwood.
Cette auteure de génie est ma déesse et son roman, ma bible.
C’est précisément ce livre qui m’a inspiré mon nom de plume.
Passons les thématiques sociétales, déjà maintes fois explorées ici, et arrêtons-nous sur la question de l’identité. Le personnage de Serena est absolument fascinant, être universel incarnant à lui seul toutes les contradictions de l’âme humaine : tentation du bien vs justification du mal, désir de pouvoir vs résignation, conscience individuelle vs psychologie des foules, attitude vs comportement, renoncement vs piège abscons.
Chineuse Deculture 7 octobre 2021
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
La maestria de ce livre s’est d’avoir été écrite en 1985, redoutable roman d’anticipation à l’ambiance glaçante sur la maternité et la société, dépeignant le canevas d’une secte tentaculaire, l’écriture néanmoins reste chirurgical peut être due à la traduction...la série sur ses premières saisons s’appliquent à porter à l’écran de manière conforme servi par un casting saisissant.
ChrysLit 4 juillet 2021
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Marquée par la série des années 90, puis par la série, j’ai voulu lire l’oeuvre originale. Et j’ai regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt ! Je ne dérogerai pas à l’opinion générale, parfait, génial, intemporel, le ton, le style, tout y est. Il va falloir que j’attaque le préquel qui attend depuis plusieurs mois maintenant. #avispolar.
MissPuche 3 octobre 2020
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
"Ma présence est illégale. il nous est interdit de nous trouver en tête à tête avec des commandants. Notre fonction est la reproduction ; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien ne nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambuants". VII. Jour de naissance - 23.
MissPuche 3 octobre 2020
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Roman de science fiction dystopique où les femmes sont dévalorisées et réduites à devenir des esclaves sexuelles pour celles encore fertiles. Le rôle des servantes est la reproduction. Ce sont les nourrices du pays.
L’héroïne Defred nous raconte son histoire captivante et glaçante, nous raconte une société qui fait peur. Ce roman est terrifiant car une société que l’on pense immuable peut un jour basculer...
bonne_heure_litteraire 11 août 2020
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Après avoir vu les 3 saisons de "the handmaid’s tale" que j’ai adoré, je tenais à lire le roman ayant inspiré la série.
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Ce roman publié en 1985 et réédité plusieurs fois depuis, est considéré comme un classique de la littérature dystopienne et après l’avoir lu, je vous confirme, j’ai beaucoup aimé.
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Cette lecture pourtant n’est pas simple. L’histoire part un peu dans tous les sens, on alterne du passé, du présent, on parle de certains personnages mais tout ça d’une manière assez mélangée et complexe.
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C’est pour cela que,je conseillerai aux gens qui souhaitent lire ce roman, de regarder la série avant car cela vous sera très utile pour situer le contexte, les personnages et les évènements.
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Bien sûr il y a des similitudes avec la série, il y aussi de grosses différences, la série n’est pas produite à l’identique du livre et c’est aussi ça qui rend la lecture intéressante.
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Ce fut assez difficile à lire par sa compléxité et c’est un livre à lire dans le calme pour en saisir tous les aspects sans se perdre mais quoi qu’il en soit, c’était vraiment une très très belle lecture, très intéressante et enrichissante sur cette époque des années 80 où tout bascule et où les Etats Unis deviennent Gilead, un état sous dictature et basé sur le régime puritain du 17eme siècle.
Lectures noires pour nuits blanches 6 mai 2020
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Ce livre m’a marquée. Je l’ai lu pour #marsaufeminin, ça fait un petit moment déjà et pourtant c’est encore tout frais dans ma tête. Je n’y suis pas allée à reculons mais presque, j’avais trop longtemps repoussé sa lecture et j’avoue que j’avais quelques petites appréhensions. J’avais peur du côté trop introspectif, du manque d’action dont on m’avait parlé. Il faut croire que c’était le moment propice pour le lire parce que j’ai adoré.
Après une guerre, des fanatiques religieux imposent une dictature draconienne. Dans ce régime totalitaire des plus rigoureux, la femme n’a plus aucune liberté. Elle n’a plus le droit de travailler, de lire, de se promener seule, de communiquer, même un regard lui est interdit. Elle est dépossédée de tout, même de son nom et réduite au rang de servante, reproductrice, voir bien pire en cas de rébellion.
"Mieux ne veut jamais dire mieux pour tout le monde, dit-il. Cela veut toujours dire le pire, pour certains. "
Nous allons suivre Defred, une servante écarlate, une sorte de "mère porteuse" pour son Commandant et son épouse. Sa vie, en dehors de son rôle de procréer consiste à s’ennuyer ferme. A part les courses, qu’elle fait toujours accompagnée d’une autre servante écarlate, elle n’a pas grand chose à faire. Ou plus exactement elle n’a pas le droit de faire autre chose.
Ce livre est un long monologue où Defred fait son introspection. Le récit oscille entre passé et présent. Elle se remémore ses jours heureux d’avant et nous raconte sa vie maintenant. C’est lent, il ne se passe pas 15000 mille trucs dans sa journée et pourtant je n’ai pas réussi à décrocher. A aucun moment je ne me suis ennuyée. Ma lecture a été une sorte de fascination, aversion et parfois un sentiment d’asphyxie. Il me fallait à tout prix reprendre mon souffle pour continuer.
Les cérémonies ou rituels auquels elle a l’obligation d’assister, comme lors d’une naissance par exemple, sont effroyables. Sa vie au quotidien est effroyable. Elle va pourtant essayer de changer cela, peu importe comment, le but c’est d’obtenir un peu de liberté. J’ai trouvé dommage de ne pas plus approfondir le côté réseau secret. L’auteure reste bien vague et Defred très passive.
"Pour lui je ne suis plus simplement un corps utilisable. Pour lui je ne suis pas juste un navire sans cargaison, un calice sans vin dedans, un four - pour être grossière - sans biscuit. Pour lui je ne suis plus simplement vide."
L’écriture est froide, sans fioritures mais agréable. Ca renforce ce sentiment d’oppression et en fait un livre anxiogène et passionnant. Un petit bémol pour la fin que je n’ai pas aimé.
Cette dystopie est glaçante parce que tout cela pourrait très bien s’avérer. On en est pas loin dans certains pays où les femmes sont réduites à des esclaves sexuelles par des fanatiques intégristes. Ca fait vraiment réfléchir er surtout froid dans le dos. A l’heure où plus que jamais les femmes se battent pour leurs droits et l’égalité, on se rend compte qu’il suffirait de peu de choses pour perdre cette liberté si précieuse.
A lire, et ne surtout pas oublier que rien n’est jamais acquis, qu’il faut continuer de lutter et surtout rester vigilantes et préserver cette liberté si durement gagnée.
Paco 26 février 2020
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Margareth Artwood a une imagination impressionnante !!!
J’ai connu la série puis le film, le livre m’intriguait donc j’ai essayé et ce livre se déroule doucement avec June, qui est la narratrice de ce qu’elle doit supporter chaque jours.
L’imagination de l’auteur est impressionnante mais je trouve qu’il manque de punch.
D’ailleurs 34 ans après, en 2019, la suite est parue sous le titre "Les testaments", il me semble.
4 étoiles !!!
Sylvie Belgrand 28 juillet 2019
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Mais qu’ont bien pu faire les femmes pour mériter ça !?
Vous allez me prendre pour une dingue, mais j’ai adoré souffrir à chaque page de cette dystopie. J’ai senti toute la frustration, la rage de Defred, et comme elle, j’ai désespéré... et espéré.
L’écriture de Margaret Atwood est puissante. Elle pousse à se demander ce que nous ferions dans une telle situation. Elle rend aussi un brin paranoïaque. Je me surprends parfois depuis cette lecture à défendre mes droits et mon autonomie avec plus de force qu’avant.
Le quatrième de couverture :
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d’oeuvre de Margaret Atwood, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique. « Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. Écrit il y a plus de trente ans, La Servante écarlate éclaire d’une lumière terrifiante l’Amérique contemporaine. » Télérama
#MargaretAtwood #LaServanteEcarlate #lecture #livre #dystopie
chromopixel 12 juin 2019
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Il faut savoir que le livre est paru pour la première fois en 1985et qu’il n’a pas prit une ride, on arrive très bien à se projeter dans le monde démocratique révolu que décrit Defred, le personnage principal. J’ai commencé par regarder la série il y a quelques semaines et j’ai tout de suite adoré, ce qui m’a donné envie de me lancer dans le roman, avoir plus de détails et en apprendre plus sur June alias Defred. J’avais beau connaitre les principaux éléments de l’intrigue, le livre m’a donné un angle complètement différent. Nous sommes plongés encore plus dans les pensées de June. C’est un personnage exceptionnel, elle n’est pas l’héroïne parfaite qui va renverser le système ; c’est simplement une femme lambda qui se retrouve dans une situation horrible de servante génitrice où elle perd tout contrôle sur sa propre vie. Elle tente par tous les moyens d’oublier sa condition en se replongeant dans les bribes de son passé. Avis détaillé : http://chromopixel.fr/la-servante-ecarlate/
Yayoubelgium 27 avril 2019
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Imaginez une société où tout est sous contrôle.
Les femmes sont classées par catégorie : les épouses, les Marthas, les éconofemmes, les anti-femmes... La couleur de leur robe représente leur fonction dans la société.
Les Yeux surveillent chacun des pas des citoyens.
Nous suivons les traces de Defred qui a perdu jusqu’à son nom de naissance et qui fait partie des fertiles.
Afin de conserver son rôle, elle doit donner un enfant à l’épouse du commandant de la maison. Elle a 3 chances...
De cette société qu’on lui a imposée, Defred dit qu’il lui manque l’amour. C’est ce que j’ai ressenti également.
Mis à part pour Defred et Moira, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages.
Ce ne fut pas un coup de cœur, mon ressenti est plutôt mitigé car l’univers était trop froid et aseptisé. J’ai trouvé ce récit glaçant peut-être un peu trop pour moi.
Néanmoins, je recommande ce roman à tous les amateurs de #romananticipation car il est très bien écrit et l’univers est très cohérent 👍🏻
Je suis très contente d’avoir découvert un univers inhabituel et je serais curieuse de voir la série inspirée par ce livre.
Margaret Atwood « La servante écarlate », un roman dérangeant qui nous pose question sur le devenir de la société, la liberté, la sécurité coûte que coûte...
Saveur Littéraire 21 janvier 2019
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Oeuvre de fiction publiée en 1985, la première chose qu’on se dit une fois la lecture finie, c’est que, wow, ça nous parait tellement actuel ! On ne croirait jamais que ça a été écrit dans les années 80 ! Et pourtant, si, Margaret Atwood nous a en quelque sorte devancé, elle a écrit un futur qui pourrait bien arriver bientôt, une possibilité, une éventualité à laquelle nous pourrions nous confronter dans les années proches.
On pourrait tout à fait s’imaginer, narratrice de cette histoire, vivre comme elle l’a vécu. Perdre ceux et ce qu’elle aimait, sa vie d’avant. Notre héroïne, celle que nous pourrions être dans un futur proche, s’appelle June, mais on l’a rebaptisé Defred. Les Servantes, dont fait partie Defred, ont un nom d’esclave dès qu’elles entrent en condition.
Dans cet univers dystopique où une bonne partie de la population est stérile, les femmes fertiles servent les hommes d’en haut, ceux qui dirigent, ceux qui sont importants...oui, c’est le destin de Defred, et de toutes les Servantes : attendre qu’un Commandant lui fasse un bébé, le porter puis le donner à l’Epouse du Commandant, qui l’élèvera comme si c’était son enfant. Au-delà, il y a les rapports entre humains. On interdit aux Servantes de copiner, car elles n’ont qu’une fonction, une seule, porter un enfant et c’est tout.
Oh, il y aurait vraiment beaucoup à dire, des réflexions à partager sur les thèmes actuels. Il suffit de voir ce qui est écrit sur la couverture, sur le petit bandeau rouge, lorsqu’on achète le livre. Un avertissement à nous, nouvelle génération, une mise en garde contre ce qui pourrait arriver, ce qui est peut-être déjà arrivé, dans certaines parties du monde : mères porteuses, avortement interdit, trafic d’enfants, esclavage sous diverses formes, la place de la religion qui reprend de l’ampleur et régit la vie, et j’en oublie tant, des thèmes qui sont abordés ! On ne ressort pas de ce roman sans indifférence, ce n’est pas possible.
Fin ouverte, pour que chacun y voit les différentes sorties possibles. Pour que l’on puisse retrouver un peu d’optimisme après cette dystopie des plus angoissantes. A lire, absolument, pour sa culture ou pour les thèmes actuels, pour la plume de l’auteure ou pour le divertissement, qu’importe, mais à lire.
unevietoutesimple 30 octobre 2018
La Servante écarlate - Margaret ATWOOD
Je me suis plongée dans la lecture de cette dystopie après avoir vu la première saison de la série adaptée du roman. Cette série m’ayant tenue en haleine et, il faut bien le reconnaitre, chamboulée, j’ai voulu en découvrir plus et surtout savoir comment les choses allaient se terminer. Je dis “en découvrir plus” car comme souvent les séries adaptées de livres omettent des détails, voire modifient l’intrigue. Une fois de plus, c’est ce qui s’est passé ici (notamment concernant le personnage de Luke) et je ne regrette pas mon choix.
Le livre nous raconte l’histoire de Defred, une servante écarlate, autrement dit une femme dont la fonction n’est autre que d’être un ventre au service de son Commandant et de son épouse avec pour seul but d’être enceinte et surtout de faire naitre un enfant en bonne santé. Elle nous raconte son quotidien mais aussi sa vie antérieure au moyen de souvenirs d’une vie et d’un monde passés.
Vêtues entièrement de rouge excepté une coiffe blanche munie d’ailettes agissant comme des œillères, les empêchant de voir et d’être vues, ces servantes écarlates ont été complètement déshumanisées, réduites à être des objets que l’on transmet à d’autres une fois leur mission accomplie. La société dans laquelle elles vivent est froide et hostile, sans aucun plaisir.
Au-delà de la place et du rôle des femmes dans la société, ce roman traite de la privation des droits et des libertés pour la très grande majorité de la population (hommes comme femmes) qui vit dans la crainte. Les hommes ne sont pas mieux lotis, car les dirigeants mis à part, ils vivent aussi dans la peur des dénonciations et des exécutions s’ils ne respectent pas à la lettre la doctrine de Gilead et sont cantonnés au rôle de domestique, sans espoir de fonder une famille.
Ce qui fait froid dans le dos à la lecture de ce roman, c’est qu’il est incroyablement crédible. D’ailleurs Margaret Atwood indique que toutes les situations vécues par les femmes de l’histoire se sont déjà produites en réalité. L’écriture est fluide, claire et froide et les termes abordés sont réalistes au point que l’on réalise que le personnage principal pourrait être l’une d’entre nous.
C’est un livre fort et dérangeant qui ne peut pas laisser indifférent même si la fin nous laisse avec un gros point d’interrogation, mais pouvait-il en être autrement ?