- Auteur : Liz Moore
- Traducteur : Alice Seelow
- Genre : Polar
- Editeur : Buchet Chastel
- Date de sortie : 1er avril 2021
- EAN : 9782283032367
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Résumé :
Kensington, Philadelphie. Dans ce quartier gangréné par la drogue se croisent deux soeurs autrefois inséparables. Aujourd’hui, tout les oppose. Mickey, l’aînée, la protectrice, a rejoint la police. Kacey a sombré dans la drogue et se prostitue pour acheter des opioïdes. Quand Kacey disparaît à nouveau, alors qu’une série de meurtres fait rage dans le quartier, Mickey n’a plus qu’une obsession : retrouver le coupable, et sa soeur, avant qu’il ne soit trop tard.
Source : Buchet-Chastel
spitfire89 25 juillet 2024
La rivière des disparues -Liz Moore
Thriller psychologique palpitant et poignant de Liz Moore, une ville gangréné par la drogue et la pauvreté, une écriture fluide, immersive et descriptive. Mickey et Kacey deux sœurs au vies et aux caractères opposés, l’une est prostitué et l’autre flic, on retrouve du suspense, l’autrice fait monter petit à petit la tension.
Les héroïnes sont attachantes. L’autrice partage un récit profond, intelligent, l’amour entre soeur, la solidarité, addiction, on alterne différente temporalités passé et présent.
Un polar tendre et cruelle.
"Y a-t-il un être au monde qui puisse expliquer, par de simples mots, l’immense tendresse viscérale que l’on ressent lorsqu’on tient son enfant dans ses bras ? La sensation animale qui se dégage de cette étreinte : le doux museau du bébé, sa peau toute neuve (qui contraste avec l’usure de la vôtre), sa petite main qui se tend vers votre visage, en quête d’un contact familier. Ces caresses furtives et légères comme des phalènes, qui se posent sur votre joue et sur votre poitrine."
Ce roman "Long Bright River " en V.O sera prochainement adapté pour Peacock avec en rôle titre Amanda Seyfried et Nicholas Pinnock.
Nikki Toscano prépare donc cette mini série, on parle de Liz Moore aussi dans l’équipe créative.
Cyvan Lblc 17 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe LESLOUVESDUSANCY
La rivière des disparues -Liz Moore
La mort et la drogue sont le fil conducteur du roman étiqueté "noir" mais qui va bien au-delà.
Plus qu’un roman policier, le livre de Liz Moore constitue une histoire de famille sur fond d’addiction aux drogues et de perpétuation des schémas de dépendance. L’auteure plonge dans les racines des tourments qui ont terni les relations dans la famille de Mickey et Kacey, élevées par une grand-mère dévastée par la mort de sa fille. Elle dresse aussi un sombre portrait de la ville de Philadelphie. Certains quartiers semblent échapper à toute présence policière, ce n’est pas très reluisant.
Les chapitres du roman sont ainsi définis : avant et aujourd’hui. Avant permet à l’auteur de revenir sur l’enfance des soeurs lorsqu’elles fusionnaient, sur la perte des parents, la dureté de la grand-mère qui les recueille. Des liens familiaux distendus, râpeux et douloureux. Avant, elles se parlaient, aujourd’hui, elles se murent dans l’éloignement et le silence. Aujourd’hui, concerne la nouvelle vie de "Mickey", son enquête, mais aussi la quête de cette soeur disparue. Avant, il y avait Simon, aujourd’hui il n’y a plus Simon.
Le quartier de Kensington est disséqué. Le roman de Liz Moore est spectral. Les personnages aussi mystérieux que la foi. Kacey et la damnation éternelle. "Mickey" et son auréole de sainte. Deux destins, deux quêtes. A la clé une rédemption. Oui, mais pour qui ?
Kirzy 22 novembre 2022
La rivière des disparues -Liz Moore
Un corps de jeune femme est retrouvé sous une ancienne voie ferrée. Sans doute une overdose. Michaela Fitzpatrick, du département de police de Philadelphie, se rend sur les lieux. Situation banale dans le quartier de Kensington ravagé par la crise des opioïdes, la misère et la prostitution. Sauf que Michaela est loin de partager l’indifférence méprisante de la plupart de ses collègues. Elle, à chaque patrouille, elle est terrifiée à l’idée de retrouver sa soeur cadette Kacey, héroïnomane et prostituée, qui a disparu depuis un mois. le cadavre n’est pas celui de Kacey mais ce n’est pas une overdose, c’est un étranglement qui a causé la mort.
Tueur en série ciblant des travailleuses du sexe, quartier interlope, flic en conflit avec sa hiérarchie corrompue, prêt à défier l’ordre au nom de la justice ... Liz Moore s’empare des tropes familiers du polar pour mieux les transcender. Avec son rythme lent mais captivant, le coeur de l’intrigue repose sur la double enquête, de Michaela pour retrouver sa soeur et traquer le tueur en série, mais le récit se déploie très vite dans d’autres directions.
Dans La Rivière des disparues, l’ancrage géographique est extrêmement fort. Aux côtés de Michaela, c’est tout le quartier déshérité de Kensington que l’on arpente au point que c’en est quasiment un des personnages du roman. Ancien quartier ouvrier chef de fil national de l’industrie textile, il connait depuis la restructuration industrielle des années 1970 un déclin économique marqué par un chômage élevé et une déprise démographique. Les maisons à l’abandon sont squattées par des junkies, les usines désaffectées sont devenues des points de deal. L’oeil aiguisé de Liz Moore est attentif aux moindres détails qui colorent son récit d’une ambiance très authentique ( qui peut faire penser à celle de la série The Wire, tournée à Baltimore, à 140 km de Philadelphie ).
Au-delà du décor sinistre du quartier de Kensington, l’autrice porte un regard empathique sur les personnages qui le peuple, portant aussi une attention fine sur les personnages les plus secondaires comme les principaux. C’est tout le petit peuple de Kensington que l’on découvre, dealers, sans-abris, prostituées mais toujours décrits avec une dignité humanisante. Liz Moore a accompagné le photographe Jeffrey Stockbridge pour son reportage Kensington blues composé de portraits droits dans les yeux qui respirent le respect et le consentement. La force de ces portraits m’a accompagnée durant toute la lecture ( https://jeffreystockbridge.com ).
Enquête policière impeccablement déroulée, arrière-plan géographico-sociologique marquant mais aussi drame familial poignant. A coups de flash-back judicieusement placés, Liz Moore révèle très progressivement le passé de Michaela, personnage incroyablement attachant : trentenaire mère célibataire, elle a été élevée avec sa soeur Kacey par une grand-mère froide et amère qui n’est jamais parvenue à surmonter la mort de sa fille emportée par une overdose Recrue brillante de la police de Philadelphie, elle a toujours refusé de passer le concours d’officier de police judiciaire, préférant végéter à faire des patrouilles pour garder un oeil sur Kacey tombée dans la drogue au lycée. Elle lutte pour garder le contrôle de sa vie et offrir la meilleure vie possible à son fils.
A mesure que s’érode ses frontières entre l’intime et le public, c’est par ce personnage en quête de lumière mais entourée d’ombres que l’auteure déploie une réflexion juste, douloureuse aussi, sur la responsabilité morale, sur les liens du sang et la compassion. Je ne m’attendais pas à une lecture aussi intense.
Matildany 3 juillet 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Deux sœurs, deux fillettes ayant perdu leur mère trop tôt, livrées à elles-même, leur grand-mère souffrant trop pour prendre en charge du chagrin supplémentaire.
Deux soeurs. Deux femmes qui ont pris deux chemins totalement différents.
Mickey, l’aînée, est devenue flic, et bataille avec sa situation de mère célibataire du petit Thomas, 4 ans. Elle patrouille dans les rues de Philadelphie, attachée au quartier de Kensington en particulier, où la drogue règne en maître et asservit les putes qui y travaillent pour se payer leur dose. Elle pourrait avoir de l’avancement, mais se satisfait de veiller, à distance, sur les filles de la rue.
Kacey, la cadette, est l’une d’elle. Elle zone, sous le joug constant, mais à distance de sa sœur.
Quand dans le quartier, on retrouve une fille morte, puis que le lien se fait avec les meurtres d’autres prostituées, Mickey cherche à retrouver Kacey, qu’elle n’a plus aperçue depuis des semaines.
On navigue entre " Aujourd’hui "et l’enquête de Mickey, et "Avant", dans la reconstruction de l’histoire familiale des deux sœurs.
Mickey a une empathie et une résilience très bien exploitée, on est vraiment au-delà de l’enquête policière classique.
Les personnages sont très crédibles, les sentiments fouillés, on arpente les rues de Philadelphie comme si on était. Un très beau portrait de femmes, une analyse de relations familiales perturbées, les descriptions de quartiers sinistrés, ravagés par la drogue et la violence, l’ambiguïté de certains policiers en font un roman bien dense et sombre.
Ma note :4,5/5
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Katoudg31 2 juin 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Histoire très dure et prenante de 2 sœurs au parcours bien différent au sein d’une ville Philadelphie sombre, glauque et qui est un personnage à part entière dans ce roman qui m’a beaucoup plus. l’enquête démarre lentement et monte crescendo , la psychologie des personnages et bien approfondie et l’histoire des frangines bien raconté par touches explicatives .très bonne lecture, merci à BePolar et aux éditions Buchet Chastel pour l’envoi de ce roman que je recommande
Liligom 31 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Un gros volume mais très facile à lire. Une histoire intrigante. Des sujets importants dont il faut traiter plus souvent et plus en détails. Une autrice qui sait nous tenir en haleine. J’ai beaucoup aimé cette dualité chez Mickey, à la fois soeur protectrice et policière ultra professionnelle. Très bien écrit, je recommande.
Camélia 26 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Ce livre est époustouflant. Mais, je le dis juste après avoir lu le livre. Les premières pages sont longues, on ne sait pas vraiment où l’histoire va nous mener. Mais il ne faut rien lâcher ! Parce qu’une vraie intrigue se cache derrière toute cette histoire, un suspense, un retournement de situation vraiment impressionnant. Je n’étais pas emballée pour les premières pages de lecture mais, rapidement, je me suis rendue compte que je ne pouvais plus lâcher le livre. Une jeune policière semble se battre sur deux fronts différents. L’un pour rechercher sa sœur, l’autre pour retrouver le meurtriers des jeunes femmes de la ville. De prime abords, rien n’est lié. Rapidement, nous comprenons que les choses ne sont pas aussi simple que ça. Tous les personnages sont complexes et singuliers, ils cachent tous une histoire. Ce livre est vraiment génial.
dominolu 21 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Reçu dans le cadre de l’opération Club Sang de Bepolar, j’ai découvert « La rivière des disparues » de Liz Moore qui a toutes les caractéristiques d’un polar, toute la noirceur d’un roman noir et un je ne sais quoi d’émotion qui m’a complètement emballée.
Je me suis posé la question du pourquoi du titre qui est très accrocheur alors qu’à aucun moment on ne croise de rivière alors qu’effectivement il est ici question de disparues : des jeunes femmes retrouvées mortes dans le quartier de Kensington à Philadelphie.
Une liste en début de roman m’a mise sur la piste de la rivière « Tous des enfants, tous partis. Des personnes pleines de promesses, des personnes asservies à la drogue mais au service des autres, solidaires entre elles, qui dispensaient de l’amour et en recevaient, toutes parties chacune à son tour, en cortège, en flot sans source ni embouchure, longue rivière lumineuse d’âmes disparues ».
On suit dans ce roman une relation particulièrement compliquée entre deux 2 sœurs : Mickey policière et sa cadette Kacey toxicomane.
La narratrice,Mickey, diminutif de Michaela, s’est éloignée de sa famille et se consacre essentiellement à son fils Thomas, mais sa sœur a une énième fois disparue et elle craint de la retrouver morte au cours d’une patrouille…
« La première fois que j’ai trouvé ma sœur morte, elle avait 16 ans. »
Gangréné par la drogue et la prostitution, le quartier de Kensington nous montre un côté sombre de Philadelphie ou, suite à la crise économique, les maisons abandonnées sont nombreuses et servent de squats aux trafiquants en tous genres mais aussi de refuges aux miséreux.
J’ai aimé l’alternance du passé/présent, Avant/Aujourd’hui dont les chapitres très courts rythme le roman qui dénonce à la foi les violences policières plus ou moins couvertes par la hiérarchie, mais aussi le fléau de la drogue et ses conséquences pour les bébés nés de mères toxicos et déjà dépendants aux substances ingérées pendant la grossesse.
L’histoire familiale des deux sœurs côtoie l’enquête et prends souvent le dessus sur celle-ci, sans toutefois enlever de l’intensité à ce roman qui m’a complètement conquise.
Je remercie sincèrement BePolar et le Club Sang ainsi que les éditions Buchet/Chastel pour cette belle découverte.
julien1924 20 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Ce roman nous entraine dans les quartiers de Philadelphie, minés par la drogue, la prostitution et la violence.
L’auteur nous raconte le destin de deux sœurs si proches quand elles étaient jeunes et que la vie a séparé : Mickey est devenue policière tandis que Kacey est tombée dans la drogue et la prostitution.
L’auteur multiplie, au fil des chapitres, des allers-retours entre le présent et le passé. dans le présent, Mickey s’inquiète de la disparition de sa sœur qui est introuvable depuis quelques temps. Cette inquiétude va s’amplifier lorsque des meurtres de jeune prostituées vont se multiplier. Elle va devoir se rapprocher de sa famille, qu’elle ne fréquente le moins possible. On replonge alors dans le passé pour comprendre comment la destinée de ces 2 sœurs a dérapé dans un contexte familial destructeur.
J’ai beaucoup aimé ce roman. Ce n’est pas tant la partie thriller relative à l’enquête sur les meurtres, mais plutôt sur le cadre (on voyage à Philadelphie à travers ce livre), la manière dont l’auteur décrit la descente aux enfers de Kacey, les relations familiales destructrices pour 2 jeunes enfants.
Il ressort une grande humanité dans cette histoire. On ne s’ennuie à aucun moment. Je recommande la lecture de ce roman. Merci à Bepolar pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l’opération Club Sang.
amoreau331 19 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Premier roman de Liz Moore que je lis et c’est une très belle découverte. Jouant avec brio entre thriller, polar, documentaire et histoire de famille, l’autrice vous emmène au coeur de l’Ave à Philadelphie. Une avenue si particulière où histoire de moeurs, drogues, pauvreté forgent son quotidien. Les petits chapitres donnent du rythme au récit et les allez-retours entre Avant et aujourd’hui nous permettent au fil des pages de relier ses deux soeurs et d’en comprendre les complexités.
L’enquête policière prend finalement une place minime et sert plutôt de prétexte à une vision documentaire de cette avenue, de ces junkies et ces prostituées, souvent les deux. De ces "flics" qui les protègent ou les desservent. De ces familles, déchirées par un drame et qui voient leurs membres prendre des routes différentes.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui sort pourtant de mes lectures habituelles, plus noires.
Un grand merci donc au club sang de Bepolar et aux éditions Buchet Chastel !
Mathk 18 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Liz Moore nous installe sur le siège passager de la voiture de patrouille de son personnage principal,Mickey, policière peu sociable,à la recherche de sa sœur. L’auteur nous immerge, au fil des pages, dans une enquête de meurtres de prostituées et surtout dans les tourments d’une histoire familiale entre deux sœurs que la vie a séparé dans les quartiers pauvres de Philadelphie. Cette histoire familiale prend le dessus sur l’intrigue policière mais la plume de Liz Moore vous fera découvrir les aspects sombres et glauques de Philadelphie, comme si vous y étiez.
Merci à Bepolar et aux éditions Buchet/Chastel qui, grâce à un jeu-concours, m’ont permis de découvrir cet auteur.
Antemie 17 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
J’ai gagné ce livre grâce à un jeu-concours organisé par Babélio, et je les en remercie.
J’avais été attirée par le résumé du livre, qui laissait présager une atmosphère sombre, inquiétante, et je n’ai pas été déçue !
L’histoire se déroule à Philadelphie dans un quartier qui fait partie du district de Mickey, policière, qui profite de ses patrouilles pour garder un œil sur sa sœur, Kacey, toxicomane et parfois prostituée. Mais quand une série de meurtres de femmes droguées survient, et que Mickey ne voit plus sa sœur pendant un grand moment, elle devient très inquiète et n’a plus qu’une idée en tête : la retrouver avant qu’elle ne devienne une victime.
Le début du livre présente le quartier de Kensington, les différents personnages dont on va apprendre l’histoire tout au long du livre. De ce fait, il ne se passe pas grand chose au niveau de l’enquête sur les meurtres, mais on apprend à connaître Mickey et Kacey, leur vie (mère décédée, père absent, élevées " à la dure" par leur grand-mère maternelle), leur relation fusionnelle, puis leur séparation du fait de leurs styles de vie différents à l’adolescence ; on apprend également l’histoire du quartier, florissant des années auparavant au cours de l’ère industrielle, puis devenu le refuge des drogués et des prostituées...
Toute cette présentation, avec de nombreux retours dans le passé, donne une impression de lenteur, mais on est vite pris par l’histoire hors du commun de ces deux sœurs, et même si habituellement, je n’aime pas trop les longues descriptions, les flash-backs qui n’amènent à proprement parler rien à l’intrigue, Liz Moore nous en révèle juste assez, avec parcimonie, et alterne habilement entre passé et présent pour qu’on ait envie d’en savoir plus à la fois sur la vie des deux sœurs, mais aussi sur l’enquête en cours. Une fois que l’on a maitrisé les personnages et les liens qui les unissent, on dévore le livre, et l’impression de lenteur de l’histoire disparait. L’auteure arrive très bien à nous faire explorer toutes les pistes possibles quant à la résolution de l’enquête, et le dénouement final est inattendu.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre, et je ne peux qu’encourager les fans de policiers et thrillers à le lire : vous irez de surprise en surprise, et vous comprendrez également le lien puissant qui peut unir deux sœurs que tout pourtant oppose.
Va.lérie 16 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Kensington, Philadelphie : la violence, la drogue, et la prostitution domine dans ce quartier de la ville.
Liz Moore nous entraine dans la vie de deux soeurs autrefois inséparables. Aujourd’hui, tout les oppose. Mickey, l’aînée, la protectrice, a rejoint la police. Kacey a sombré dans la drogue et se prostitue pour l’acheter.
Quand Kacey disparaît à nouveau, alors qu’une série de meurtres fait rage dans le quartier, Mickey n’a plus qu’une obsession : retrouver le coupable, et sa soeur, avant qu’il ne soit trop tard.
Avec des sauts dans le passé, Avant et Aujourd’hui, l’auteur nous fait découvrir l’enfance des deux soeurs et nous dévoile l’histoire de la famille. Leur mère morte très jeune d’une overdose, le père qui les abandonne, la grand mère, Gee, qui ne c’est jamais remise du décès de sa fille, et les élève comme elle peut, sans tendresse.
Ce roman est un polar mais pas que. C’est aussi une histoire familiale, une histoire d’amour…entre deux soeurs séparées par la vie, un hommage à toutes ses femmes mortes dans l’indifférence et à celles, vivantes, droguées, abusées, seules, qui sillonnent encore l’Ave….
Merci @bepolar et aux éditions Buchet/Chastel pour la découverte de cet auteur et de ce roman.
LesRêveriesd’Isis 15 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
La Rivière des disparues est un roman qui m’a intriguée tout de suite. Je trouvais la quatrième de couverture surprenante et engageante, du coup, je me suis laissée tenter.
L’histoire se déroule à Kensington, Philadelphie. Deux sœurs se croisent et se recroisent dans ce quartier gangréné par la drogue. L’une, Mickey, est devenue policière ; la seconde, Kacey a sombré dans la drogue et la prostitution. Un quotidien difficile des deux côtés et une inquiétude constante pour Mickey, particulièrement lorsque sa sœur disparaît alors que des meurtres de jeunes femmes surgissent dans le quartier. Une seule question lui trotte dans la tête jour après jour : « Et si la prochaine victime était Kacey ? ». Mickey cherche donc à retrouver sa sœur par tous les moyens.
La structure du récit alterne entre moment présent et passé. Cette construction permet de nous donner à entendre l’enfance qu’ont menée Kacey et Mickey. Une enfance qui a lourdement impacté leur avenir. Déjà petites, elles ont souffert et ont vécu des drames, mais chacune des deux sœurs a assimilé différemment les choses, a été heurtée à sa manière, et chacun des coups du destin a eu une résonnance différente en elles. Mickey, l’aînée, a été celle qui veut protéger, celle qui s’inquiète, celle qui veut bien faire. Elle est celle qui s’est trouvée un mentor, une figure d’autorité qui l’a aidée et qui a sérieusement influencé ses choix. Kacey, elle, est une figure tissée de contradictions. Dans l’enfance, elle cristallise comme une demoiselle forte, pétillante et haute en couleurs, que rien n’arrête, pourtant, sa descente aux Enfers ne tarde pas à arriver. Au milieu de tous ses travers, de ses failles, elle reste d’une lucidité déconcertante. Autant au début, nous n’arrivons pas à nous dire qu’elle pressent quelque chose d’important, autant au fil des indices bien placés, elle gagne en profondeur et son personnage s’éclaire d’un éclat nouveau. Finalement, aucune des deux sœurs n’est parfaite. Chacune a sa manière est manipulée, dépend de quelque chose ou de quelqu’un, parfois même à son insu.
J’ai particulièrement aimé que cette structure ménage des révélations concernant des personnages qui nous semblaient au dessus de tout soupçons. Une fois la deuxième moitié du livre entamée, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas d’exemplarité et que finalement, nos certitudes sur les personnages sont faites pour chanceler : Mickey et son fils, les amis de Mickey, Simon, Truman, tous ont un secret à cacher, une secret louable, ou un secret honteux, seules les pages de ce récit vous le diront.
Ce roman reste malgré tout assez déroutant. En effet, je m’attendais à une véritable enquête policière, avec des recherches d’indices, des suspects interrogés, or, ici, l’enquête passe au second plan durant un très long laps de temps. Au lieu de cela, nous plongeons dans le passé des personnages, nous découvrons ce qui les a conduits là. C’est un peu frustrant, et en même temps, cela permet de créer des rebondissements intéressants. Ici, Mickey est en réalité très peu compétente pour chercher sa sœur et résoudre l’affaire. Cela n’entre pas dans ses attributions puisqu’elle n’est pas enquêtrice. Tout ce qu’elle fera, elle le fera en parallèle, à la marge de la loi, pour le meilleur mais aussi et surtout pour le pire.
Un des thèmes essentiels de ce roman est finalement l’addiction et la descente aux Enfers des consommateurs de drogue : des débuts qui peuvent apparaître festifs pour celui qui consomme, à la déchéance, au manque, à la quête effrénée de la dose, dose que l’on finit par payer avec les moyens du bord, en vendant son corps, les overdoses, les souffrances associées, la difficulté à décrocher même lorsqu’on a de bonnes raisons de le faire et qu’on le veut profondément. L’autre thème qui parcourt le roman, c’est le lien sororal : amour, envie, conflits larvés, petites rancunes, incompréhensions, tout ce qui fait le lit d’une relation inapaisée, mais qui n’exclut pas l’affection profonde. Nous avons ici deux sœurs qui s’aiment mais qui ne savent plus communiquer et se le dire, deux sœurs qui veulent prendre soin l’une de l’autre mais qui n’arrivent plus à se le montrer.
Si vous cherchez un roman policier classique avec une enquête détaillée, passez votre chemin, car vous serez déçus ; mais si vous êtes prêts à autre chose, à un récit un peu différent, n’hésitez pas. La Rivière des disparues est un bon roman qui se lit vraiment bien. Je suis pour ma part contente de ma lecture. J’ai pu découvrir quelque chose de différent, qui sortait un peu des sentiers battus.
Saz72 15 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Le récit aborde la relation de sang entre deux sœurs, la préoccupation permanente de l’aînée Mickey de garder un œil protectrice envers sa sœur cadette Kacey. Ce lien dure depuis l’enfance, elles ont été élevées par leur grand-mère Gee qui ne s’est jamais remise de la perte de sa fille tombée dans la drogue avant la naissance de la cadette.
La première est réservée, timide, pas trop sur d’elle, la seconde l’inverse ; K. est rattrapé par le mal qui a touché sa mère. On découvre dès le début la descente sa au enfer qui l’entraîne de l’aiguille au trottoire . Le récit est détaillé, on y aborde toutes les phases de l’enfance à l’âge adulte et les choix qu’elles ont prises chacune tout en gardant cet œil bienveillant de M. envers K.En gardant cette même intention M. rentre dans la police, arpente ce quartier de Kensington (celui de son enfance). Un meurtre va faire rennaitre cette fibre protectrice et pousser M. partir à le recherche de sa soeur.L’intrigue est un prétexte le cœur du livre est cet amour qu’on ses deux l’une envers l’autre même si elles se déchirent entre elles, elles restent présentes l’une pour l’autre. La toile de fond est la ville de Philadelphia et le monde de la toxicomanie à travers le quartier de Kensington. Je conseille ce "policier familial" pour son thème toujours d’actualité. Je remercie les éditions Buchet & Chastel pour cette S.P. et au site www.bepolar.fr "club de sang" de m’avoir permis de le lire.
unbeaudimanche 13 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Philadelphie quartier de Kensington ... Violence, drogue, prostitution, corruption ... C’est dans ce tableau peu reluisant que l’on plonge dans l’histoire de deux soeurs que le temps a éloigné.
Mickey, l’ainée, indépendante, essaie d’allier au mieux son travail de policière et son rôle de maman.
Kacey, elle, est dans la spirale de l’addiction aux drogues.
La découverte du corps d’une jeune femme, va entraîner Mickey à la recherche de sa jeune soeur qu’elle a perdu de vue depuis un moment, et l’on va découvrir tout au long de cette quête le contexte familial qui a émaillé leur enfance, leur adolescence et leur vie d’adultes, et qui au final les a éloignées ! L’amour mutuel qu’elles se portaient aura-t-il raison de leurs choix, ou non-choix, respectifs ?
Si le récit est assez linéaire, j’ai aimé l’écriture de Liz Moore qui, à la manière d’un puzzle, nous livre au fil des pages, et des époques, les éléments qui vont éclaircir les zones d’ombre de la vie des deux soeurs, et nous amener au dénouement final.
Roman policier oui, mais pas que ....
charlotte 12 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
La première fois que ma sœur est morte, elle avait 16 ans.
La rivière des disparues, de Liz Moore, est un polar racontant une enquête sur les meurtres de prostituées au cœur de Philadelphie, un roman noir sur l’enfer de la drogue qui ronge les familles et les quartiers de cette ville.
Mais pour moi c’est avant tout, une ode familiale et un récit de femmes : Mickey, une policière qui patrouille à travers Kensington, un quartier gangréné par la drogue et la prostitution ; Kacey, sa sœur toxico et disparue ; ces prostituées assassinées et toutes celles qui parcourent encore les trottoirs de l’Avenue.
Liz Moore nous dresse le portrait d’une famille aux prises avec les ravages des opioïdes, les secrets enfouis depuis des années, les doutes, les suspicions. Mickey navigue en aux troubles pour tenter de démêler les nœuds de cette enquête et retrouver sa sœur.
Une très belle découverte, un roman puissant et bouleversant. L’écriture est fluide, efficace, et l’auteur passe d’une époque à l’autre avec facilité pour faire la lumière sur l’histoire de ces deux sœurs au moment opportun.
A découvrir sans tarder pour les amateurs de polars et d’émotion.
Zaza dans le métro 11 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
La différence entre thriller et polar n’est pas toujours évidente à trouver. En général, dans un thriller, un dangereux psychopathe très très méchant sévit et la tension monte de plus en plus alors que dans un polar on va suivre une enquête un peu plus à la cool mais pour moi ce qui est le plus important c’est qu’un polar a souvent une dimension sociale (certains le définissent ainsi, un polar DOIT avoir une dimension sociale). Avec La rivière des disparues on est un peu entre les deux mais mon coeur balance pour le polar pour son côté sociétal qui imprègne les pages.
Liz Moore nous fait une petite visite guidée des bas-fonds de Philadelphie : c’est sombre, ça pue, ça sent la maladie et la délinquance. L’ « enquêtrice » Mickey, n’en est pas vraiment une puisque son boulot est de patrouiller mais elle ne peut s’empêcher de prendre part à la recherche de ce serial-killer en parallèle de sa soeur. Il est d’ailleurs difficile de créer la frontière entre l’héroïne et les délinquants qu’elle peut arrêter puisqu’elle a grandi dans le même quartier qu’eux, a fréquenté la même école qu’eux, des membres de sa famille sont de véritables voyous et il lui est même arrivé d’arrêter sa propre soeur.
Je n’en dirai pas plus, on est dans un roman à suspense tout de même et je ne veux point trop en dévoiler. Ce que je peux écrire c’est que La rivière des disparues est un très bon polar avec une pointe de thriller : j’ai fait une petite nuit blanche en sa compagnie (merci les petits-enfants de la voisine qui ont recréé une boite de nuit), j’en ai même rêvé (que je patrouillais et arrêtais les petits enfants de la voisine). Il aurait pu être un fabuleux coup de coeur grâce à l’originalité de sa construction et le développement de l’histoire de famille des deux soeurs mais… Mais il m’a manqué le petit ouaw en refermant la dernière page et surtout une grosse incohérence s’est glissée : des textos dans les années 1994/1995. Il me semble que les téléphones portables à l’époque étaient très chers et les textos n’étaient pas vraiment utilisés, bref ça ne colle pas…
Vous voulez découvrir un aspect sombre de Philadelphie, suivre une enquête et des mystères et vous aimez les histoires de familles un peu glauques, foncez ! Pour ma part, vous l’aurez compris ça a été une très bonne lecture.
kathel 10 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
« Gee, comme tous les O’Brien, se vantait de n’accomplir que des activités d’ordre pratique. Une vie de l’esprit – y compris un métier comme l’enseignement – semblait à la plupart d’entre eux une marque d’orgueil. On travaillait avec le corps, avec les mains. L’université était réservée aux rêveurs et aux snobs. »
Deux sœurs sont au cœur de ce roman. Mickey, l’aînée, depuis toujours la plus raisonnable, est devenue policière. Elle élève seule son petit garçon. Kacey, plus exubérante, mais fragile, est devenue dépendante aux drogues, et sa soeur n’a plus de nouvelles que de loin en loin. Jusqu’au jour où un corps de jeune femme est trouvé, et où Mickey réalise que cela fait quelques temps qu’elle n’a pas croisé sa jeune sœur. Dès lors, elle cherche à tout prix à la retrouver, allant jusqu’à renouer plus ou moins avec des membres de sa famille qu’elle évitait. Plus qu’un roman policier, le livre de Liz Moore constitue une histoire de famille sur fond d’addiction aux drogues et de perpétuation des schémas de dépendance. L’auteure plonge dans les racines des tourments qui ont terni les relations dans la famille de Mickey et Kacey, qui ont été élevées par une grand-mère dévastée par la mort de sa fille. Elle dresse aussi un sombre portrait de la ville de Philadelphie, qui n’est pas sans évoquer, pour ceux qui connaissent, la série The wire, située à Baltimore, les deux villes n’étant d’ailleurs éloignées que de 150 kilomètres. Certains quartiers semblent échapper à toute présence policière, ce n’est pas très reluisant.
« Autour de moi des voix s’élèvent et retombent en chœur, dans un vacarme que je n’avais pas entendu depuis mon enfance. Nous sommes liés, vaguement, par les branches d’un arbre généalogique qui s’est atrophié, désintégré ces dernières années . »
Si j’ai trouvé très bien rendus les caractéristiques des personnages et la situation de la ville, j’ai été moins emballée par le style. Une narration au présent, très plate, encadre des dialogues nombreux et plutôt bien composés. Heureusement, je ne suis pas fan de thrillers trépidants et angoissants, ce que pourraient laisser imaginer couverture et quatrième de couverture, ce qui fait que j’ai lu avec plaisir et intérêt ce roman où la psychologie des personnages a une belle part.
laetis 7 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Le titre donne envie de lire ce roman et la quatrième de couverture également, elle fournie les informations essentielles tout en laissant au lecteur un imaginatif déjà débordant ! Pour le reste, j’avoue que mon enthousiasme est vite retombé car j’ai trouvé l’histoire très linéaire, les personnages (hormis Mickey) ne sont, à mon sens, pas assez développés et pour le coup manque vite d’intérêt. J’ai, par contre, beaucoup apprécié la relation compliquée des sœurs et cet environnement instable.
J’ai eu dû mal à finir ce livre, je me suis ennuyée, il manque de rythme et d’intrigue. Les meurtres ne sont qu’une façade, ce n’est pas le noyau de l’histoire et c’est dommage car j’aurai préféré que l’on passe plus de temps sur le profil du meurtrier qui est un personnage de second plan et encore ... Pour moi ce roman est plus un polar policier qu’un thriller et la fin manque de punch et de détails sur justement l’identité du meurtrier et le pourquoi du comment. C’est dommage.
Merci à Bepolar et à l’éditeur Buchet Chastel pour ce roman lu dans le cadre de l’opération club sang
Rewina 6 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Merci aux éditions Buchet Chastel et à #clubsang et #bepolar pour l’envoi de ce livre.
L’intrigue policière sert plus de support à l’histoire de la relation deux soeurs élevées ensemble mais que peu à peu le vie sépare : Mickey devenue policière et Kacey toxicomane et prostituée. Les chapitres sont organisés entre avant sans plus de précision et aujourd’hui mais cela ne gêne pas du tout la lecture. C’est aussi une descente dans les bas-fonds de Philadelphie que l’auteure connaît visiblement très bien dans la description et les expressions locales (traduites heureusement !).
C’est surtout un hymne à la sororité et même à la famille aussi déglinguée soit-elle. L’intrigue policière, le meurtre de femmes toxicomanes retrouvées dans des terrains vagues, sert de ligne directrice, la crainte de l’héroïne que sa soeur disparue soit la prochaine victime est le ressort principal. Tout le roman est basé sur la vision de Mickey qui peu à peu s’ouvre au monde qui l’entoure et ouvre les yeux. L’évolution des relations entre les deux sœurs qui est passionnante.
Ce roman n’est pas un vrai roman policier, c’est autre chose et c’est très envoûtant. Le titre du roman est aussi très beau, c’est un hommage à toutes les toxicomanes mortes ...
Karine Straub 5 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
« La rivière des disparues » est un livre que je découvre grâce aux équipes de Bepolar.
L’intrigue se situe dans le quartier de Kensington au cœur de la ville de Philadelphie. Quartier sombre où la violence, la drogue et la prostitution règnent en maître. L’atmosphère est sordide et devient vite oppressante.
C’est justement là que vivent deux sœurs que tout oppose : Mickey, qui a les pieds sur terre et travaille dans la police et Kacey qui végète dans un monde de paradis artificiels. Chacune mène sa vie sans vraiment chercher à voir l’autre.
Mais lorsqu’une série de meurtres démarre dans le quartier, Mickey s’inquiète pour sa sœur et s’implique personnellement dans l’enquête.
Plus qu’un roman policier, « La rivière des disparues » est un roman psychologique et social.
Malgré la très belle plume de Liz Moore, les thèmes abordés : graves mais intéressants, j’avoue avoir eu du mal à terminer ce gros bébé de 413 pages. Le manque de dialogues a certainement joué mais pas que… Je ne me suis pas attachée aux deux sœurs et j’ai finalement trouvé l’histoire assez linéaire.
Au vu de tous les commentaires dithyrambiques publiés ici, je me dis que peut-être que je n’ai pas choisi le bon moment pour lire ce livre. J’essaierais de le relire plus tard.
En attendant, je vous laisse vous faire votre propre avis.
Savy 2 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Lu dans le cadre de l’opération club sang,
La rivière des disparues nous raconte l’histoire de 2 sœurs que tout oppose, Michaëla (Mickey) policière, et Kacey toxicomane.
Le fait de passer d’Avant à Aujourd’hui tout au long du livre nous indique pourquoi leur destin à chacune est si différent.
Au milieu de tout ça vient s’ajouter une enquête policière qui passe presque inaperçue à mon goût, dommage je m’attendais plus à un polar, un thriller, peut être dû au titre.
Les chapitres sont courts, le livre se lit très vite, on devine rapidement le dénouement sans surprise de l’histoire.
Ce roman est sympathique à lire mais n’est pas mémorable et ne fera parti de mes coups de cœur.
l’oeil de sauron 2 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Je ne savais pas trop dans quoi j’allais me lancer en ouvrant ce roman , mais certainement pas à le dévorer en un week-end. J’ai plongé dedans et je ne l’ai pas lâché.
Au delà d’une histoire policière avec un meurtrier c’est avant tout l’histoire d’un drame familial, deux sœurs dont la vie a été brisée à cause de la drogue. De leur enfance à leur vie d’adulte, dans leur choix, les conséquences de la drogue se fait sentir. CE roman n’est pas glauque, il est dur, il est vrai, mais je l’ai aussi trouvé plein d’espoir. Nous sommes bien loin des romans américains plein de clichés et de happy end, ici, nous prenons juste conscience d’une réalité qui peut sembler brutale mais qui est surtout vraie. C’est la force de ce livre. Mickey est policière en patrouille, Kaysey est droguée et se prostitue et nous allons surtout comprendre comment elles en sont arrivées là.
De la drogue au besoin d’être aimée au machisme et aux dérives policières, Liz Moore nous fait le récit d’une réalité brute et sans équivoque où le bien ne triomphe pas toujours du mal mais elle nous laisse tout de même un message d’espoir en l’humanité.
C’est un roman très fort qui a souvent étreint mon cœur de maman mais j’ai adoré.
https://loeildesauron190081932.wordpress.com/2021/05/02/la-riviere-des-disparues-de-liz-moore/
POLYMNIE 2 mai 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Sur fond d’intrigue policière, l’histoire de 2 sœurs orphelines de mères malmenées par la vie, qui n’ont pourtant pas connu le même destin : l’une, Mickey est policière, sa cadette, Kacey toxicomane.
Le récit alterne flash-back avec l’enfance des 2 fillettes, élevées par leur grand-mère pas très tendre, et moment présent avec la traque d’un serial-killer qui pourrait être un membre de la police de Philadelphie et la disparition de Kacey.
S’ensuit pour Mickey une course contre la montre pour la retrouver, course qui la conduira vers sa propre famille qui semble vouloir lui mettre des bâtons dans les roues puis vers les amies prostituées de sa soeur et ses connaissances pas très recommandables.
Heureusement elle peut compter sur le petit monde qui gravite autour d’elle tels Truman son ancien coéquipier, Mrs Mahon la bienveillante voisine et bien sûr le petit Thomas, son fils.
Un bon polar divertissant qui tient en haleine sans réelle surprise où l’intrigue policière passe très vite au second plan pour se focaliser sur le passé et le présent des 2 sœurs et leurs secrets de famille.
Vary Soasoa 29 avril 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
Le résumé m’a tout de suite attirée : à Philadelphie, l’histoire de 2 sœurs si proches que les circonstances de la vie séparent. L’histoire mélange présent et passé pour mieux nous faire comprendre ce qui les a éloignées, tout en découvrant une série de meurtres. L’écriture est fluide et captivante avec sans cesse des rebondissements et des confessions. Malgré les sujets graves abordés (drogue, prostitution, corruption...), les personnages sont attachants et ne manquent pas de sympathie. Coup de coeur assuré pour ce roman policier psychologique à suspense !
Merci #clubsang, #bepolar et aux éditions Buchet Chastel pour m’avoir permis de découvrir ce livre exceptionnel !
Cancie 26 avril 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
http://notre-jardin-des-livres.over...
La rivière des disparues de l’auteure américaine Liz Moore se déroule à Kensington, un quartier de la ville de Philadelphie en Pennsylvanie, un quartier ravagé par la crise des opioïdes, véritable fléau sanitaire.
Dans ce quartier, nous suivons deux sœurs. L’aînée Michaela surnommée Michey, la narratrice, travaille dans la PPD, le département de police de Philadelphie et Kacey, la cadette, a sombré dans la drogue.
Mickey se souvient que treize ans plus tôt, lors de sa prise de poste, les overdoses mortelles se produisaient deux à trois fois par an, alors que « rien que cette année, la ville est en passe d’atteindre les mille deux cents cas, dont la grande majorité se sont produits dans notre zone » . Aussi, chaque fois qu’elle doit se rendre sur les lieux où un corps a été découvert, l’angoisse est là, « Et si c’était kacey ? » , question récurrente.
Lorsque la police découvre qu’un serial-killer est à l’œuvre et opère dans les maisons abandonnées de Kensington, nombreuses, suite à la crise économique, Mickey n’a plus qu’une obsession, retrouver sa sœur qui a disparu depuis un mois.
En alternant deux époques et en les intitulant Aujourd’hui et Avant, Liz Moore nous permet de suivre la vie de Mickey au moment présent et sa course contre la montre pour tenter de récupérer sa sœur et parallèlement de connaître l’enfance et l’adolescence respective des deux sœurs ainsi que les rencontres qui ont modelé leur personnalité et leur vie.
Si ce livre est un roman policier noir par l’atmosphère glaçante dans laquelle il se situe, par les relations professionnelles tendues et confuses au sein de la police, et par les drames engendrées par cette addiction à la drogue dure, il est par ailleurs un roman familial riche par la diversité des sentiments éprouvés par les personnages les uns envers les autres et surtout par le lien qui unit ces deux sœurs, lien serré et complexe.
Liz Moore analyse minutieusement la psychologie des frangines et comment malgré les terribles événements et épreuves qu’elles traversent, leur amour mutuel peut parfois vaciller sans pour autant jamais s’éteindre.
Ce mix entre enquête policière et récit familial nous offre une lecture terriblement réaliste, je ne peux employer addictive, tant l’addiction est dans ce livre source de dégâts souvent irréversibles.
Dès les premières pages, nous sommes au cœur de l’horreur avec la découverte du corps d’une jeune femme qui semble avoir succombé à une overdose. Mickey envoyée sur les lieux avec une jeune recrue, en observant attentivement le cadavre déclare qu’il s’agit probablement d’un homicide.
Cependant, l’enquête ne va pas démarrer illico mais plutôt lentement et le premier tiers de l’ouvrage nous permet surtout de faire connaissance avec ce quartier de Kensington où les Tracks, ces rails de l’ancienne voie ferrée, rappels de la riche activité industrielle sont devenus une planque pour les drogués en quête d’un fixe ou pour les prostituées. Sont relatées l’enfance et l’adolescence de Mickey et Kacey élevées « à la dure » par leur grand-mère maternelle Gee après le décès de leur mère lorsqu’elles n’avaient encore que quatre et deux ans et demi, leur père étant parti peu de temps après. Nous sont également présentés les différents personnages qui évoluent autour de Mickey et Kacey, notamment Thomas le fils de Mickey, son enfant chéri, Simon, le père de Thomas, Truman l’ex-coéquipier de Mickey, Paula, l’amie de Kacey et d’autres…
Liz Moore a su parfaitement ménager le suspense en allant crescendo, à la fois dans le déroulement des divers meurtres et dans leur résolution. Ce n’est vraiment qu’à la moitié du livre que tout s’emballe, que le rythme devient haletant et qu’il est quasiment impossible de le reposer et pourtant, il est parfois nécessaire de faire des petites pauses, plus de 400 pages obligent…
Le titre « La rivière des disparues » fait référence à toutes ces jeunes personnes asservies à la drogue « qui dispensaient de l’amour et en recevaient, toutes parties chacune à leur tour, en cortège, en un flot sans source ni embouchure, longue rivière lumineuse d’âmes disparues. »
Ce polar haletant où suspense, psychologie et saga familiale sont savamment mêlés, se déroulant dans un cadre hélas réel, (l’aspect documentaire est pour beaucoup dans sa réussite) m’a vraiment conquise et conduite de surprise en surprise.
Je me dois ici, de remercier sincèrement BePolar et le Club Sang ainsi que les éditions Buchet/Chastel pour cette magnifique découverte !
kris_k 19 avril 2021
La rivière des disparues -Liz Moore
La rivière des disparues, un livre qui m’a attiré par son titre, puis par sa couverture que j’aime beaucoup et ensuite par son résumé qui clos le débat et qui ont fait que je ne pouvais pas passer à côté de ce roman.
C’est d’ailleurs grâce à NetGalley et les éditions Buchet Chastel que l’opportunité m’a été donné et je leur en remercie !
Ce livre, que je n’ai pourtant pas beaucoup vu passer sur les réseaux sociaux et qui n’a pas eu beaucoup de critiques, vaut selon moi le détour et la peine d’être lu.
C’est l’histoire, qui se déroule à Philadelphie, entre de deux sœurs inséparables qui finissent petit à petit par la force des choses et de la vie à ne plus se parler. Un récit qui mélange présent et passé pour comprendre ce qui a bien pu se passer entre elles.
J’ai trouvé ce livre très bien construit, avec une lecture facile et très prenante, des sujets graves y sont abordés, comme la prostitution, la drogue et sa dépendance etc
On tient ici un livre qu’on n’a pas trop envie de refermer (comme une bonne série, on veut savoir ce qu’il va se passer), des personnages attachants, surtout Mickey, une des deux sœurs, qui m’a un peu fait penser à moi, bref un beau cocktail que j’adore !
Un livre dont j’ai tout aimé, et où je n’ai vraiment rien de négatif à redire, enfin faut dire aussi que je ne suis pas une lectrice difficile non plus lol.
En conclusion ce fût un coup de cœur pour moi, et je conseille vivement à tous ceux qui aiment le style policier, thriller et psychologique de ne surtout pas hésiter à lire ce livre !