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Top 40 des comédies policières cultes n°27 : Serial Mother

Serial Mother, de John Waters
Avec : Kathleen Turner, Sam Wterston, Ricki Lake
Année : 1994

En 1994, le pape du trash et du mauvais goût, le néo-dandy John Waters (Pink Flamingos, Polyester...) sort le film Serial Mother. Si l’irrévérence insoutenable de ses débuts s’est alors quelque peu tarie, son envie d’en découdre reste immuable. Et pour cause : son long-métrage met en scène une femme parfaite (mère idéale, cuisinière hors-pair, membre modèle des parents d’élèves...), mais une super-maman qui cache en réalité sous son vernis impeccable une nature autrement plus sombre et inavouable.

Interprétée par la géniale Kathleen Turner en desperate housewife au bord de la crise de nerfs, la protagoniste ne tolère pas qu’un membre quelconque de sa famille soit contredit. D’où sa propension à faire disparaître dans des circonstances mystérieuses tous ceux ne respectant pas cet impératif. L’humour noir est d’une férocité invraisemblable et sous des dehors de farce macabre, Serial Mother déconstruit en fait avec une minutie d’horloger tous les travers de la famille américaine moderne. Décapant et hilarant, le long-métrage ne s’en tient pas uniquement à une simple révélation des vices cachées mais prend aussi le soin d’écrire ses personnages et de leur donner une véritable consistance.

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C’est outrancier et diablement provocateur : l’idée consiste avec force et fracas à faire le procès du conservatisme américain et du puritanisme, le tout à travers le regard d’une mère au foyer psychopathe. La réussite du film tient également à ce que tous ces ingrédients les plus complexes persistent même lorsque le dispositif se transforme en sketch géant et extravagant. Les formes se distordent et le maelstrom général génère à la fois le slasher le plus cruel (Scream et ses thématiques, dans une certaine mesure, ne sont pas loin) et la comédie la plus déraisonnable.

Au sein de cette sophistication toute sanguinolente, on rit à gorge déployée d’un univers aussi irrésistible qu’hanté par les ténèbres les plus insoutenables. À noter aussi le plaisir évident de John Waters à subvertir l’image glamour et politiquement correct de Kathleen Turner (habituée des cinéastes Lawrence Kasdan, Robert Zemeckis, John Huston ou encore Francis Ford Coppola), laquelle choisit délibérément de se ridiculiser, elle qui passa de sex symbol adoubé à alcoolique blacklisté. Une œuvre pas toujours jugée à sa juste valeur et donc incontournable.

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