30 - Top des 100 meilleurs films thrillers
- R�alisateur : Bong Joon-ho
- Acteurs : Sang-kyung Kim (Kim Sang-kyung), Kong-Ho Song, Jeon Mi-seon
- Distributeurs : TF1 Vidéo, CTV Distribution, La Rabia (Reprise)
- Nationalit� : Sud-coréen, Sud-Coréen
- Dur�e : 2h10
- Plus d'informations : Le Top 100 des meilleurs films thrillers de BePolar
- Reprise: 5 juillet 2017
Tiré de faits réels, ce polar féroce et truculent est un must. Les flics y sont à côté de leurs pompes, le Mal, impitoyable, et la terre battue à jamais par la pluie. Culte.
R�sum� :
En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d’une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d’autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n’a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d’actes commis par un serial killer grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Elle est placée sous les ordres d’un policier local et d’un détective spécialement envoyé de Séoul à sa demande. Devant l’absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute...
N°30 DU TOP 100 DES MEILLEURS THRILLER DE BEPOLAR
Memories of murder
Avec : Song Kang-ho, Kim Sang-Kyung, Kim Roe-Ha
Année : 2003
De quoi ça parle ?
En 1986, dans une Corée sous dictature, un tueur en séries assassine des jeunes filles aux abords d’un village. À chaque fois, les victimes sont habillées en rouge et meurent un jour de pluie, et chaque fois l’on entend peu avant une mélodie cafardeuse sur la radio locale. D’innombrables scénarios naissent dans la tête des enquêteurs et les policiers du coin semblent démunis, même Seo l’envoyé de Séoul qui s’imagine plus malin que les autres…
C’est culte parce que…
Métaphore politique d’une Corée en pleine dictature doublée d’un polar aride et grotesque, Memories of murder est certainement l’un des plus grands films sud-coréens des années 2000. Constitué de morceaux impossibles à joindre les uns aux autres, le film est fragmenté comme son héros et comme le pays du matin calme – qui ne trouve ici jamais la sérénité. À la différence d’un Park Chan-Wook gonflé à bloc par sa dextérité stylistique, Bong Joon-Ho lui préfère la simplicité. La maîtrise technique
s’impose assurément mais en légère surimpression, pour mieux saisir d’énergie les dialogues ou pour bousculer subtilement la réalisation, comme dans la scène de la poursuite nocturne.
Mélange complexe d’atrocités et d’ironie, Memories of murder sait se montrer amusant, bouleversant ou délirant. Autant de facettes qui composent une œuvre bigarrée et passionnante – sorte de Zodiac sud-coréen. Prenant à contre-pied la partition démonstrative d’un Seven le film se fait minutieux et presque sociologique dans sa radiographie du crime. Implacable spectacle, aussi cruel que prompt à la fantasmagorie.
Ce que le film apporte au thriller
Présenté par son réalisateur comme un « thriller de pays sous-développé », Memories of Murder donne au genre une teinte saugrenue étrange, une once de tragi-comédie qui pourtant ne contourne à aucun instant la réalité sociale. Une singularité toute dostoïevskienne qui fait du film un thriller
essentiel.